LE FUTUR QUARTIER DES BATIGNOLLES EN 2020 : exposition au Pavillon de l’Arsenal (Paris, 4e) jusqu’au 16 juin 2013
Le nouveau quartier Clichy-Batignolles (17e) dévoile son futur visage dans une exposition qui lui est spécialement consacrée au Pavillon de l’Arsenal
Centre d’information, de documentation et d’exposition d’urbanisme et d’architecture de Paris et de la Métropole parisienne
21, boulevard Morland 75004 PARIS
Après 7 mois d’atelier réunissant architectes, paysagistes et maîtres d’ouvrage, Paris Batignolles Aménagement présente au Pavillon de l’Arsenal ce nouveau quartier (secteur ouest) situé sur les anciennes voies ferrées du 17e arrondissement. Ce flash d’actualité s’articule autour d’une maquette inédite de ce secteur, d’images et de films 3D, permettant de découvrir ces nouvelles architectures conçues par 11 agences d’architectures et 5 équipes de paysagistes.
Elaboré dans une démarche de conception singulière, de workshop, le secteur ouest est une pièce urbaine de 200 000m2 réunissant immeubles d’habitations, bureaux, commerces, cinéma et équipements publics. Sa situation en belvédère conjuguée au desserrement des hauteurs jusqu’à 50m, donnera naissance à une silhouette urbaine remarquable dans le paysage du nord-ouest parisien, sous le regard de la tour du futur Palais de Justice de Renzo Piano tout proche.
COMMUNIQUE DE PRESSE DE PARIS BATIGNOLLES AMENAGEMENT
Clichy Batignolles : forme urbaine et usages multiples à l’ouest du parc
La maquette d’étude du projet urbain Clichy Batignolles (1/200e) sera au Pavillon de l’Arsenal du 11 mai au 16 juin 2013, pour une exposition consacrée au secteur ouest. Cette exposition est l’occasion de présenter les projets architecturaux des 5 premiers lots, alors qu’un nouvel appel à candidatures de maîtres d’oeuvre sera prochainement lancé pour la seconde tranche.
Un morceau de ville en belvédère
« Entre les larges espaces ouverts du nouveau parc Martin Luther King, à l’est, et du faisceau ferré de la gare Saint-Lazare, à l’ouest, les sols du projet urbain s’élèvent progressivement de dix mètres, afin de recouvrir certaines fonctions annexes du système ferroviaire. Sur cette colline artificielle, il est prévu d’installer une partie de ville singulière, dont les dimensions sont comparables à celles de l’île Saint Louis », selon les mots de l’architecte urbaniste François Grether, Grand Prix de l’urbanisme 2012 et concepteur, avec la paysagiste Jacqueline Osty, du projet Clichy Batignolles.
Cette situation en belvédère, conjuguée au desserrement des hauteurs jusqu’à 50 m autorisé ici par le PLU pour certaines parcelles, donnera naissance à une silhouette urbaine remarquable dans le paysage du nord-ouest parisien, sous le regard de la tour du futur Palais de Justice de Renzo Piano toute proche.
Ce morceau de ville est littéralement gagné sur le fer, puisqu’il a fallu déplacer et recouvrir des voies de service et de maintenance ferroviaire d’une dalle monumentale de 600 m de long et 10 m de haut pour lui servir de socle. En cela, ce projet est représentatif du défi posé à l’urbanisme parisien contemporain : exploiter les rares réserves foncières « disponibles », qui se situent le plus souvent en marge de secteurs d’activité logistique ou dans des sites à désenclaver. L’ouverture est ici manifeste puisque Clichy Batignolles, outre la gare de Pont Cardinet (Saint-Lazare et à terme à la Défense), le RERC et la ligne 13, bénéficiera du prolongement de la ligne 14 et du tramway des Maréchaux. Le faisceau ferroviaire sera bientôt franchi par un nouveau pont et une nouvelle passerelle piétonne, reliant Clichy Batignolles au quartier de Saussure aménagé par la SNEF.
11 agences d’architectures en atelier pour un projet collectif
Partie intégrante du projet Clichy Batignolles, le secteur ouest appelait toutefois une démarche de conception singulière. Compte tenu de sa situation, les vues, l’ensoleillement, les vis-à-vis, le rapport au parc et à la rue, la continuité du linéaire commercial… chacun de ces aspects méritait de nombreux échanges entre les concepteurs de chaque volume bâti pour parvenir à un ensemble cohérent et pertinent.
La pratique habituelle des concours d’architecture a donc été écartée au profit d’un atelier de conception, une méthode spécialement mise au point pour Clichy Batignolles. Tous les architectes et maîtres d’ouvrage ont participé à cette démarche innovante de conception partagée, avec Paris Batignolles Aménagement, la Ville de Paris, François Grether et Jacqueline Osty, ainsi que la directrice de l’APUR Dominique Alba.
Mené entre juin et décembre 2012, ce travail a concerné une première tranche représentant la moitié des surfaces en jeu sur le secteur ouest de Clichy Batignolles, soit 100 000 m2, face au square des Batignolles. Il a mobilisé 5 maîtres d’ouvrage et leurs équipes de maîtrise d’oeuvre réunissant 11 agences d’architecture et 5 agences de paysagistes. Les résultats, présentés dans l’exposition, permettent d’imaginer ce que sera ce morceau de ville au terme de sa conception. La même démarche est engagée sur la seconde moitié du secteur Ouest et le processus de conception devrait être achevé d’ici la fin de l’année 2013.
La mixité et les usages de la ville au coeur des débats
Une ville animée, vivante et ouverte à tous, tel est l’objectif qui a présidé à la programmation particulièrement mixte de Clichy Batignolles et du secteur ouest en particulier. Immeubles d’habitations, bureaux, commerces variés, cinéma, ainsi que plusieurs équipements, ouvriront sur une même avenue centrale aménagée en espace public apaisé. Deux des immeubles abriteront un accès à une nouvelle station « Pont Cardinet » de la ligne 14.
Le travail en atelier a justement permis d’assurer la coexistence de toutes ces fonctions dans les meilleures conditions possibles. L’un des résultats les plus manifestes, pour le futur usager du quartier, ce sont des rez-de-chaussée très ouverts, résolument tournés vers l’extérieur, offrant au passant non seulement l’animation des vitrines commerciales et des terrasses de restaurants, mais aussi l’agréable transparence de halls d’immeubles ou de salles où se pratiquent diverses activités (scolaires, sportives …).
Dans le contexte de rareté foncière qui caractérise Paris, la municipalité a particulièrement veillé à assurer une offre étendue de logements, accession et locatif privé maîtrisé ou social, mais aussi résidences pour étudiants, jeunes actifs et personnes âgées. Et, pour « agrandir » les logements en permettant aux habitants d’un même immeuble de partager des pièces communes, ou pour offrir au plus grand nombre le bonheur d’un jardin ou d’une terrasse en plein Paris, les mètres carrés partageables ont été méthodiquement recherchés. Cette façon de voir le logement est encore très nouvelle en France, où Clichy Batignolles fait figure de précurseur.
Parallèlement, les objectifs du plan climat et du plan biodiversité de la Ville de Paris, repris de manière stricte dans les prescriptions environnementales de tous les projets au sein de Clichy Batignolles, ont été intégrés. Cela se traduit notamment par des bureaux fonctionnant sans climatisation et le fait que chaque centimètre carré de toiture sera utilisé par des panneaux solaires, des terrasses largement accessibles (et partagées) ou de la végétation.
Aménageur : SPLA Paris Batignolles Aménagement,
Présidée par Annick Lepetit, députée, conseillère de Paris,
Dirigé par Didier Bailly
Maîtrise d’oeuvre urbaine : François Grether, urbaniste coordinateur
Jacqueline Osty, paysagiste
OGI, BET
LE NOUVEAU QUARTIER CLICHY BATIGNOLLES EN CHIFFRES
54 ha
6 500 nouveaux habitants
12 700 emplois
Un parc de 10 ha : le parc Martin Luther King
dont 4,3 ha déjà réalisés depuis 2007 et 2,5 ha supplémentaires dès début 2014
3385 logements
140 000 m² de bureaux
120 000 m² pour le futur Palais de Justice de Paris et la direction de la Police Judiciaire
31 000 m² de commerces et activités
38 000 m² d’équipements de proximité
3 crèches de 66 berceaux
1 halte-garderie (secteur Saussure)
3 écoles polyvalentes (maternelles et primaires)
1 école maternelle (8 classes)
1 centre PMI
1 collège (secteur Saussure)
2 gymnases : 1 sur le secteur Saussure et 1 sur la Zac Clichy Batignolles (avec 2 salles de sport)
1 centre d’animation
1 parc de stationnement résidentiel de 600 places
1 parc de stationnement privé en entrée de la voie dite nord/sud vers la rue Cardinet
Transports renforcés
2 nouvelles stations de Métro (désaturation de la ligne 13 par prolongement de la ligne 14 : stations Pont Cardinet et Porte de Clichy)
Prolongement du tramway T3 de la Porte de la Chapelle à la Porte d’Asnières
1 à 2 nouvelles lignes de bus desserviront le quartier
LA BIODIVERSITÉ ET PARIS
La Ville de Paris a voté, le 15 novembre 2011, son Plan biodiversité, un programme d’action ambitieux, aboutissement d’une démarche participative avec les habitants, les associations, les professionnels de la Ville et les directions municipales.
Pour renforcer la place de la nature sur le territoire et réduire l’empreinte environnementale de la capitale, le Plan Biodiversité prévoit notamment de :
- renforcer les trames vertes et bleues aux différentes échelles du territoire, notamment en reliant les espaces de nature parisiens aux grands corridors biologiques régionaux ;
- intégrer la biodiversité dans l’action municipale : urbanisme, traitement de l’espace public, politique des achats, gestion des espaces verts…
LA PETITE CEINTURE DE PARIS : une friche ferroviaire de 40 hectares à Paris intra muros
Initialement construite durant la seconde moitié du XIXe siècle, entre 1852 et 1869, la Petite Ceinture avait 32 km de longueur et reliait 35 gares. Son rôle était d’assurer le transfert des marchandises (fret) entre les grandes gares parisiennes, qui n’étaient pas autrement reliées entre elles.
Secondairement, exploitée avec un matériel spécifique, la Petite Ceinture sera utilisée pour le transport des voyageurs.
A l’exception du tronçon Pont-Cardinet / Porte d’Auteuil de la PC qui continue à être utilisé pour les voyageurs (RER C depuis 1985), le trafic voyageur sera interrompu à son tour, pour être reporté sur des lignes de bus (PC1, PC2…) qui emprunteront les boulevards des Maréchaux. Les bus PC seront eux-mêmes remplacés sur les Maréchaux par le tramway (T2 et son prolongement en cours).
Actuellement, la PC est désaffectée (sauf le raccord à l’RER C évoqué), ce qui en fait une friche ferroviaire de 23 km de longueur, occupant une superficie de 40 ha.
Des conventions de gestion ont été passées entre Réseau Ferré de France et diverses associations qui y pratiquent une gestion environnementale ; parmi elles, l’association de réinsertion Espaces.
Ce sanctuaire non bâti, en lien avec les grandes infrastructures (voies de chemins de fer, Seine, canaux, autoroutes…) constitue un réservoir de 40 (ou 50 ? fonction des sources) hectares de biodiversité.
Certains tronçons constituent des îlots de nature sauvage préservés car inaccessibles, d’autres sont gérés de façon écologique par des chantiers d’insertions et ouverts ponctuellement aux visiteurs et d’autres enfin accueillent des jardins partagés.
Sur les talus pentus, une végétation spontanée clématite, ronce, lierre, mauve, chélidoine… issue de graines apportées par le vent ou les oiseaux s’est installée. Le robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia), extrêmement répandu, s’accommode sans peine de terrains pauvres, pourvu qu’il ait un minimum d’humidité.
Le maintien de ce précieux corridor écologique et le renforcement des connexions entre les lieux de nature de Paris avec les territoires limitrophes régionaux permet la libre circulation des espèces, indispensable à leur survie et à leur bon développement.
Depuis 2007, suite à un protocole signé entre RFF et la Ville de Paris, deux tronçons ont été aménagés légèrement (dépose des voies ferrées, suppression des traverses…) et ouverts au public :
- un tronçon de 1,3 km (3,8 ha) sur la PC 16e, entre Ranelagh et Porte d’Auteuil, depuis décembre 2007 ;
- un tronçon de 1,17 ha sur la PC 12e, sous forme d’extension du Square Charles-Péguy, depuis janvier 2008.
Concernant les différents projets qui « germent », 3 réserves :
1. de nombreux tronçons sont en tunnel : comment gérer les transitions à l’air / en tunnel ?
2. rien ne pourra se faire sans l’accord du propriétaire, Réseau Ferré de France (RFF), qui n’acceptera de louer des sections de réseau que sous réserve de réversibilité des aménagements – en pratique : que les trains puissent revenir ;
3. autre souci : la pollution du site au moins aux métaux & métalloïdes (dus à la circulation du matériel roulant sur des voies ferrées) mais surtout aux produits phytosanitaires (désherbage des voies) et plutôt dans la gamme des produits lourds.
PARC KELLERMANN : typique des années 30 (Paris 13e)
situation : 7 Bd. Kellermann
surface : 5,6 hectares
création : années 1930 ; rénovation en 1960
architecte-paysagiste : ?
s’y rendre : métro (M°7) Porte d’Italie ; tramway (T2) Porte d’Italie ou Poterne des Peupliers ; bus 47, 57, 131, 184, 185
Construit après la destruction des fortifications de Thiers (évoquées par les hauts murs reconstruits, notamment celui d’où tombe une grande cascade), il porte le nom du maréchal français François-Christophe KELLERMANN, qui fut, avec DUMOURIEZ, le vainqueur de la bataille de Valmy contre les Prussiens (1792).
Typiques des années 30 :
- le portique de l’entrée située sur le Bd. KELLERMANN, en brique rouge et garni de 2 bas-reliefs montrant des jeunes gens, sveltes, énergiques et pleins de santé, se livrant à des jeux de ballon. Après les ravages de la Première Guerre Mondiale, gloire à la vie, à la jeunesse, au bien être, aux amusements -autant que possible en plein air (hygiénisme oblige) ;
- quand on a passé cette entrée, esplanade garnie de pelouse, de fleurs, de murets-bancs pratiques, certains au soleil, d’autres à l’ombre d’une marquise de tilleuls, pour se réunir, parler, rire -de tout et de rien ;
- les abris en brique et gravillons coulés dans le béton : les matériaux peu chers n’excluent pas l’élégance des constructions.
À ne pas rater
- la cascade, les bassins, les jeux d’eau (quand ils fonctionnent…) ;
- le talus planté de plantes de rocaille, à gauche de l’esplanade de l’entrée Bd. KELLERMANN ;
- les faux rochers et emmarchements en direction du côté bas, vers le Périphérique ;
- les très belles plantations dans la partie basse, côté Bd. Périphérique ;
- le faux-jasmin (Trachelospermum jasminoides) qui fleurit à l’entrée basse côté Poterne des Peupliers ;
- la mise en scène (depuis 2011), du passage de la Bièvre, qui entre dans Paris par la Poterne des Peupliers, près d’un ancien bassin ciment, désormais garni de végétaux de berges !
Quelques regrêts
- trop bruyant côté périphérique ;
- arrivés à la partie basse, côté Poterne des Peupliers, on ne sait trop où aller…
Quelques conseils
- (précisément) : sortez vers le très jardin Jean-Claude-Nicolas FORESTIER vers Charléty ;
- puis, si vous n’êtes pas morts, allez jusqu’au Parc Montsouris.
- préférez une visite matinale.
LE MASSIF FORESTIER DE FONTAINEBLEAU
Influence de l’histoire
C’est le Roi Robert qui, au commencement du XIe siècle, acquit de divers seigneurs du Gâtinais des terrains dans la “forêt de Bière” où il aimait à chasser, et fit probablement construire le premier rendez-vous de chasse dans une clairière au coeur de la forêt, près de la Fontaine Bléaud, point de départ de l’agglomération bellifontaine.
Depuis, la plupart des souverains jusqu’à Napoléon III séjournèrent à Fontainebleau, agrandissant progressivement le château. La forêt, propriété du souverain, subit de nombreuses modifications de consistance: diminuée par des aliénations faites notamment par Saint Louis et Henri IV, elle fut agrandie par François 1er, Louis XIV et Louis XV. Bien national sous la Révolution elle fut rattachée au domaine de l’Etat en 1871.
La plus grande partie du territoire occupé par l’actuelle forêt de Fontainebleau semble avoir toujours gardé, au travers des vicissitudes de l’histoire, un caractère forestier. Si le couvert, la densité et la nature du manteau forestier ont considérablement varié au gré des évolutions de la société, la forêt doit sans doute à l’aridité de son sol et à l’absence de sources, ainsi qu’à la protection royale, de n’avoir jamais été défrichée et cultivée.
En revanche, grevée de droits d’usage et domaine de chasse royale, la végétation forestière a été très marquée par le pâturage et le gibier.
Gestion forestière
Pendant très longtemps, la forêt fut exploitée en « furetage » en prenant le bois selon les besoins là où il convenait. Plus tard se généralisa la méthode des coupes « à tire et aire ». Les coupes sont exploitées, de proche en proche, chaque année, pour une surface mesurée par un arpenteur et entourée par un chemin. Les forêts royales fournissaient sous Saint Louis le tiers des revenus du roi, le bois étant une matière première de grande valeur marchande. Pour obtenir des revenus réguliers, il fallait donc fixer un ordre pour les coupes.
La réformation de LA FALUERE (1716) constate l’état de surexploitation de la forêt (la moitié étant constituée de « vides ») et préconise d’importants travaux de régénération du chêne, par recépage et plantation. Après les grands chantiers de reboisement de chêne, le XVIIIe siècle connaît un nouveau tournant forestier décisif, avec l’introduction du pin sylvestre.
Diverses essences exotiques sont également introduites.
À partir de 1842, C.F. DENECOURT commence à réaliser ses fameuses promenades, faisant de Fontainebleau, en quelque sorte, le « berceau du tourisme forestier »…vocation qui prendra une nouvelle dimension en 1849, avec l’arrivée du train en forêt de Fontainebleau.
La fin du XIXe et le début du XXe siècle seront marqués par une série d’incendies spectaculaires, dont celui des Gorges de Franchard en 1894, et celui du Plateau de Bellevue en 1904. Le feu marquera à nouveau la forêt lors de la deuxième guerre mondiale, par une nouvelle série d’incendies importants, en forêt de Fontainebleau comme dans le massif des Trois Pignons qui abrite un maquis de résistants.
La guerre sera également à l’origine de récoltes considérables (250 000 m3 en 1945) avec notamment des coupes dans les cantons de la Tillaie, du Gros Fouteau et du Bas Bréau, pour approvisionner Paris en bois de chauffage et de boulange.
Le massif boisé de Fontainebleau (forêt de Fontainebleau, forêt des Trois Pignons et forêt de la Commanderie) occupe une étendue totale de 25 000 hectares dont 20 000 hectares actuellement domaniaux.
Les essences forestières les plus représentées sont :
- les chênes (45 %)
- le pin sylvestre (40 %)
- le hêtre (10 %).
Mesures de protection
Divers statuts coexistent et se superposent, chacun disposant de particularités qui lui sont propres. Ces statuts ne couvrent pas l’ensemble de la forêt mais seulement diverses parcelles plus ou moins intéressantes au niveau environnemental et économique.
Forêt de protection
- Zone Natura 2000 (Zone de protection spéciale et Zone spéciale de conservation)
- Réserve de biosphère (programme Man and Biosphere de l’UNESCO)
- Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)
- Site classé
- Réserves biologiques (Réserves Biologiques Dirigées et Réserves Biologiques Intégrales)
- Réserve naturelle volontaire
- Espace naturel sensible
- Arrêté préfectoral de protection de biotope
Richesse floristique et faunistique
La richesse floristique est attestée par l’existence en autre de 1 500 plantes vasculaires, 480 bryophytes, 604 algues, 1 700 champignons et 440 lichens.
La richesse faunistique est également considérable : plus de 200 espèces d’oiseaux dont 102 nicheuses, 54 espèces de mammifères, 12 espèces d’amphibiens, 11 espèces de reptiles, 98 espèces de mollusques, plus de 370 espèces d’Hétéroptères, environ 3500 espèces de Coléoptères, 1640 espèces de Lépidoptères, 57 espèces d’Orthoptères et 46 espèces d’Odonates ; le nombre d’espèces de Diptères est quant à lui estimé à 10000 (données ANVL).
Sources
ONF. Plan d’Aménagement Forestier 1996/2015
ONF. Fiche N° 8-0 : La foret de Fontainebleau, l’écologie à la sylviculture. 4 p.
Pour en savoir plus, consulter : http://www.anvl.fr/
Auteur
Sébastien Leblond (MNHN / Service du Patrimoine Naturel / Dpt Systématique et Evolution)