visite guidée des parcs, jardins et paysages de Paris


LES JARDINS D’EOLE : UN PARC NOUVELLE GÉNÉRATION

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Ce parc de 4,2 hectares, face à la future ZAC Pajol, est un projet important et très attendu dans un quartier où il existe peu d’espaces verts, sur des terrains reconquis sur des emprises SNCF / RFF qui jouxtent les 18e et 19e arrondissements.

Il porte le nom d’EOLE pour Est Ouest Liaison Express : rappel du nom de la ligne E du RER, qui passe en marge du parc. EOLE est aussi le nom d’une association qui a défendu avec vigueur la création du parc.

Un parc nouvelle génération, avec un souci permanent d’intégrer à la fois (1) la démarche écologique et environnementale et (2) la demande sociale.

surface : 4,2 hectares

travaux : juin 2005 - fin 2006

maîtres d’œuvre : Michel CORAJOUD Paysagiste mandataire, Claire CORAJOUD Paysagiste ; ADR Architectes ; AEP NORMAND et ECERP Bureaux d’Etudes Techniques ; Isaac JOSEPH Sociologue (décédé), remplacé par Stéphane TONNELAT

coût : 13 millions d’euros, dont 3,1 millions d’euros de participation financière par l’Agence des Espaces Verts de la Région Ile-de-France

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HISTORIQUE DU PROJET

  • septembre 2001 : la municipalité décide de créer un parc de 4,2 hectares sur les terrains appartenant à la SNCF et RFF (Réseau Ferré de France), répondant à la très forte demande d’espaces verts dans ce quartier de Paris
  • automne 2002 : après une large concertation, un projet est arrêté : réaliser sur ce site un parc de grande qualité architecturale, paysagère et écologique
  • septembre 2002 : le Conseil de Paris approuve le programme d’aménagement et donne l’autorisation de lancer un concours restreint de maîtrise d’œuvre pour la conception et la réalisation du parc
  • février 2003 : 6 équipes sont retenues par le jury de sélection, sur les 46 concurrentes
  • décembre 2004 – janvier 2005 : consultation des entreprises
  • janvier – mai 2005 : 43.000 m3 de remblais sont mis en place pour les besoins de profilage des terrasses ; ils proviennent du quartier de la Défense qui déblayait
  • juin 2005 : les travaux d’aménagement du jardin proprement commencent par les terrassements
  • mai – octobre 2005 : injection de 8.200 m3 de coulis de béton afin de consolider le sous-sol, en partie miné par la dissolution du gypse
  • mars 2005 : le Conseil de Paris autorise le maire de Paris à signer les marchés de travaux d’aménagement du jardin et de réalisation des locaux attenants par les 14 entreprises retenues
  • juin 2005 : le permis de construire est signé pour les 4 bâtiments dont 3 en bois pour les locaux sociaux, les toilettes publiques, un local associatif, le kiosque de garde et un en béton pour un local technique et un entrepôt

CONCEPTION

équipe lauréate du concours  :

  • Michel CORAJOUD : paysagiste mandataire
  • Claire CORAJOUD : paysagiste
  • ADR Architectes : architecte
  • AEP NORMAND : bureau d’étude technique
  • ECERP : bureau d’étude technique structure
  • Isaac JOSEPH, décédé, remplacé par Stéphane TONNELAT : sociologues

sous-traitants :

  • Georges DESCOMBES : architecte
  • Les Eclairagistes Associés
  • Laurent FACHARD : éclairagiste
  • J.M. LLORCA : fontainier
  • Gabriel CHAUVEL : paysagiste
  • Carmen PERRIN : artiste pour le mur claustra en terre cuite
  • Yann RENAUD : sociologue
  • JFL Concept : bureau d’étude arrosage
  • Tech Ingénierie : bureau d’étude architecture

assistance à maîtrise d’ouvrage  :

  • Pilotage et méthode : OUEST COORDINATION
  • Sécurité Protection Santé : ELYFEC
  • Bureau de contrôle : BUREAU VERITAS
  • Economiste : MARTIN GUIHENEUF

entreprises :

  • remblaiements préalables : RAZEL
  • consolidation du sous-sol : SOLETANCHE BACHY
  • lot 1 – Démolitions, maçonnerie, gros œuvre, terrassements secondaires, assainissement : PAR.EN.GE
  • lot 2 – Terrassements généraux : Yves PRIGENT
  • lot 3 – Sols stabilisé, enrobé, asphalte, mulch : Jean LEFEBVRE Ile de France
  • lot 4 – Sols béton : GREPI S.A.
  • lot 5 – Passerelle : URBAINE DE TRAVAUX
  • lot 6 – Revêtement bois, ouvrages bois : ATELIER M.R.V.
  • lot 7 – Serrurerie, peinture : MULTICLO
  • lot 8 – Eclairage, électricité : GALLET DELAGE
  • lot 9- Fontainerie : SEGEX / AD Pompes
  • lot 10 – Arrosage : G2E Ile de France Arrosage
  • lot 11 – Terre végétale, plantations, engazonnement : SEGEX / AGRIGEX
  • lot bâtiment : Groupe WEISROCK Bâtiment

LES TRAVAUX 

sous-sol et sol :

  • 57.300 m3 de remblais préalables
  • 8.200 m3 de matériaux de consolidation du sous-sol
  • 9.000 m3 de terre végétale

plantations :

  • 243 arbres : amélanchier, arbre de Judée, érable, frêne, févier, marronnier, merisier, micocoulier, mûrier, paulownia, orme de Sibérie, cerisier, prunier, sophora, sorbier, tilleul, tulipier, pin noir, pin sylvestre, cèdre…
  • 604 arbustes : aubépines, épines-vinettes, cornouillers, cotonéasters, groseilliers, potentilles, rosiers, symphorines, viornes…
  • 256 bambous
  • 1.071 plantes aquatiques
  • 4.097 plantes tapissantes : cotonéasters, lierres, millepertuiss, pervenches
  • 1.527 graminées : fétuques, molinies, pennisetums, stipas…
  • 830 plantes vivaces
  • 1.740 plantes annuelles, pluriannuelles

LA DÉMARCHE ENVIRONNEMENTALE 

  • mise en place d’une démarche HQE pour les bâtiments
  • traçabilité des bois et suivi particulier de la réalisation
  • recyclage de matériaux : réutilisation de pierres des murs limitrophes pour le jardin de meulière
  • traçabilité des matériaux
  • gestion de l’eau : circuit fermé pour le canal ; les eaux de ruissellement sont rejetées dans le sous-sol ou les zones plantées : moins de 6 % des eaux sont rejetées à l’égout
  • création de milieux écologiques variés : jardin de graviers ; canal planté ; grande prairie et pelouse fleurie ; arbres en bosquet et massifs arbustifs ; jardin de meulière ; jardin de graminées…
  • actions en faveur de la faune : choix végétal favorable à la biodiversité ; implantation de nichoirs pour les oiseaux ; jardinage écologique ; gestion différenciée ; feuilles conservées dans les massifs arbustifs ;
  • collecte sélective des déchets

LA DÉMARCHE SOCIOLOGIQUE

Afin de favoriser une concertation étroite avec les riverains, d’où une meilleure intégration dans le projet des attentes des divers acteurs et surtout celles des habitants et des riverains, un sociologue a été intégré à l’équipe des concepteurs du parc. Durant la phase d’étude, le projet a été présenté et commenté à un large public et a recueilli une très grande adhésion.  Pendant la phase de chantier, le sociologue sera un relais utile pour que les futurs usagers du parc soient informés d’une manière très précise sur les différents lieux et équipements qui seront mis à leur disposition.  La composition paysagère et la récupération de matériaux permettent l’inscription du projet dans l’histoire du site.

Diversité des usagers : aires de jeux pour les tout-petits ; pour les jeux de balles ; esplanade pour la promenade ; belvédère pour le repos. Accessibilité, y compris aux personnes à mobilité réduite : fontaines à eau pour personnes en fauteuil roulant  Accueil du public : rôle accru des Agents d’accueil et de surveillance (ex Agents de la surveillance spécialisée) et des jardiniers

VISITE GUIDEE

  • une grande esplanade en stabilisé, ponctuée de grands arbres tiges, ouverte au public en permanence, équipée de bancs, de fontaines et d’un bâtiment de service : elle sert de lien entre le parc et le quartier ;
  • un jardin de la crèche, en prolongement de la façade sud du bâtiment réaménagé en crèche, protégé par des clôtures en bois ;
  • un accès principal, au centre du parc, descend dans le jardin par un très large escalier ;
  • deux placettes en béton teinté accueillent le public : la première, est équipée de trois fontaines, la seconde, d’un brouillard d’eau ;
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    un canal planté de végétaux aquatiques offre un biotope remarquable ; un jardin de graviers offre la vision d’un jardin en perpétuel renouveau : il est semé de plantes pluriannuelles qui se ressèment spontanément ;
  • une rampe, installée à l’angle sud, permet de rejoindre directement la grande prairie et l’aire de jeux sous la passerelle ;
  • une grande prairie se divise en trois parties distinctes, à l’aide de bosquets d’arbres : une partie semée en prairie fleurie au sud, une aire plus rustique et enfin une dernière semée de gazon, supportant une fréquentation dense jusqu’aux places centrales du parc ;
  • des terrasses engazonnées, plantées d’arbres et d’arbustes produisant des baies recherchées par de nombreuses espèces d’oiseaux, favorisent leur installation dans le parc ;
  • un jardin de meulières où se développent des plantes vivaces entre les pierres de l’ancien mur ;
  • un quai en platelage bois, à l’Ouest de l’esplanade et sur toute sa longueur : y sont installées de longues tables en bois ;
  • un écran rouge, à l’ouest de la prairie et sur presque toute sa longueur, conçu par Carmen PERRIN, limite la partie du parc réservée aux services de gestion et de gardiennage : cet écran, à l’image des moucharabiehs, assure la transparence entre parc et réseau ferré ;
  • une aire de jeux, installée sur un sol en asphalte et en appui sur le mur de soutènement de la voie de desserte SNCF, permet les jeux de balles et de glisse ;
  • un grand escalier mène vers le belvédère de la terrasse sportive ;
  • un belvédère, sur le toit du bâtiment de service, domine le domaine ferroviaire ;
  • une passerelle à niveau relie la rue du Département, en forte pente, à la dernière terrasse de la partie nord du parc et à la rue Riquet ;
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  • une terrasse sportive en hauteur, est en grande partie destinée aux jeux de balles, enclos dans des pare-ballons, et aux jeux pour les tout-petits ;
  • une coursive en bois, à l’ouest de la 3e terrasse et sur toute sa longueur, offre une promenade qui domine les voies ferrées et le panorama parisien ;
  • une allée ombragée en stabilisé prolonge la grande esplanade mitoyenne de l’avenue d’Aubervilliers jusqu’à la rue Riquet ;
  • un jardin partagé, au bord de l’allée ombragée, est réservé aux associations : cet espace est laissé à leur initiative ;
  • des rampes biaises de faible pente (4%) assurent le passage d’une terrasse à l’autre ;
  • un jardin de graminées constitue le premier plan des terrasses ;
  • trois petites places vers la rue Riquet, s’adossent sur des murs bien exposés où s’implante le jardin de bambous.

accès : rue d’Aubervilliers, rue du Département, rue Riquet, Paris 18ème

y aller : M° Stalingrad et 10 min de marche


PARC ANDRÉ CITROËN (15e)

Le parc André-Citroën fait partie d’un ensemble architectural ultramoderne, qui a surgi de terre dans les années 1990.
C’est l’un des parcs majeurs réalisés en cette fin de siècle à Paris, avec le parc de la Villette, le parc de Bercy, le parc de Belleville et le parc Georges-Brassens.

Création : 1992

Superficie : 14 ha

HISTORIQUE

La vocation avant-gardiste de ce quartier a commencé dès 1777. Le petit port de pêche du nom de Javel, où venaient canoter les plaisanciers depuis le 15ème siècle, fut transformé par l’installation d’une manufacture de produits chimiques.

Le comte d’Artois, futur Charles X qui devait accéder au trône en 1824, y fit fabriquer la fameuse eau désinfectante qui pris le nom du village. La réussite du comte et de son eau de Javel attira de nombreux autres industriels, jusqu’à l’arrivée au début du 20ème siècle de l’usine de l’ingénieur André Citroën, en 1915.

André Citroën s’était spécialisé au départ dans la fabrication de munitions, face à la pénurie observée pendant la première guerre. Il fit rapidement fortune avec une production qui atteignait les 20 000 obus par jour. La paix revenue, il reconvertit l’usine et se lança dans la construction automobile. Alors qu’en 1919, 30 voitures sortaient chaque jour de ses chaînes de montage, 5 ans plus tard, elles en produisaient déjà 250. Son succès lui permit de s’agrandir et une usine flambant neuve de 55 000 m² fut édifiée. Elle fut le berceau des fameuses tractions avant et de la DS.

En 1958, le Conseil Municipal décida de donner le nom d’André-Citroën au quai de Javel. 14 ans plus tard, la dernière DS devait sortir des chaînes de montage. Les activités de l’usine furent transférées à Aulnay-Sous-Bois, seul le siège devait demeurer au quai André-Citroën, jusqu’au 6 octobre 1982, date à laquelle la totalité des activités des usines Citroën quittèrent ce lieu légendaire pour Neuilly-Sur-Seine.

C’est à l’emplacement des 24 hectares de l’usine Citroën que le parc fut inauguré en 1992. Il offre une très belle perspective sur la Seine et il est le seul, à ce jour, à être directement ouvert sur le fleuve. Une promenade le long de la Seine va bientôt voir le jour, entre le parc de Bercy et le parc André-Citroën et permettra ainsi de traverser la capitale sans quitter le rivage.

LE PARC

Cette œuvre futuriste, réalisée par les paysagistes et les architectes Alain Provost, Gilles Clément, Patrick Berger, Jean-Paul Viguier et François Jodry a nécessité l’apport de 43 000 m3 de terre lors de sa création. Aujourd’hui, les habitants du 15ème arrondissement bénéficient de 13m² d’espaces verts et de 5 arbres par habitant !

Il est divisé en 3 parties :

- le Jardin Blanc (1 hectare, entre la rue Saint-Charles et la rue Balard), dédié à la promenade et aux jeux, où des plantes vivaces à dominante blanche éclairent ce petit espace protégé de hauts murs;

- le Jardin Noir (2 hectares, entre la rue Saint-Charles et la rue Leblanc), à la végétation plus touffue, également clos et reconnaissable à ses gradins, qui vous mènent à une petite place entourée de soixante-quatre jets d’eau;

- un grand parc central (11 hectares), dont une large pelouse se couvre dès le printemps de centaines de Parisiens pressés de reprendre des couleurs; il décline ses multiples jeux d’eau jusqu’à la Seine où il finit sa course en pente douce.

Vous pourrez y observer de beaux spécimens d’arbres, dont le séquoia, originaire d’Amérique du Nord. Son aspect fibreux permettrait à certains de pratiquer la boxe, car il rebondit ! Le cyprès chauve mérite aussi toute votre attention. Sa particularité réside dans sa résistance exceptionnelle à l’élément aquatique. Il possède des pneumatophores, des racines creuses qui lui permettent de respirer sous l’eau ! Il fait le bonheur des menuisiers qui utilisent son bois pour réaliser des meubles.

Le parc est rythmé par des jeux d’eau remarquables.

2 serres monumentales de 15 mètres de haut sont situées en face du parc central. L’une a vocation d’orangerie d’octobre à avril, l’autre abrite des plantes de climat méditerranéen des zones australes. L’orangerie abrite régulièrement de belles expositions.

De magnifiques magnolias apportent un peu d’ombre à cet espace dégagé, le long des serres, qui projettent inexorablement les rayons du soleil sur les promeneurs.

Six petites serres, situées au-dessus des Jardins Sériels, au Nord-Est du parc, répondent aux six jardins sériels, dont les couleurs sont associées à un métal, à une planète, à un jour de la semaine, à un état de l’eau, mais aussi à un sens :
- le jardin bleu = le cuivre, Vénus, vendredi, la pluie et l’odorat;
- le jardin vert = l’étain, Jupiter, jeudi, la source et l’oui;
- le jardin orange = le mercure, Mercure, mercredi, le ruisseau et le toucher;
- le jardin rouge = le fer, Mars, mardi, la cascade et le goût;
- le jardin argent = l’argent, la Lune, lundi, la rivière et la vue;
- le jardin doré = l’or, le Soleil, dimanche, l’évaporation et le 6ème sens.

Le Jardin des Métamorphoses évoque la  » transmutation alchimique de l’or et du plomb « .

Le Jardin en Mouvement est une friche jardinée où des fusains, des rosiers, des parrotias se mêlent à ce que l’on appellerait ailleurs des mauvaises herbes (coquelicots, compagnons rouges, digitales, chardons d’arabie…) qui se ressèment pour fleurir dans d’autres endroits du parc, les années suivantes, d’où ce terme de jardin en mouvement. Cette partie contraste avec l’ordre végétal qui règne dans l’ensemble du parc. Vous y verrez la balsamine, appelée aussi impatiente, car lorsque l’on touche ses petites capsules arrivées à maturité, elles éclatent.

Amusez-vous à repérer la corneille noire. Elle aime les vastes étendues et vous l’apercevrez sûrement sur la pelouse centrale. C’est le plus gros oiseau nicheur parisien, avec une envergure qui peut atteindre 1 mètre. Omnivore, il consomme tout ce qui lui tombe sous le bec : fruits, insectes, œufs, oiseaux, vivants ou morts… C’est l’oiseau qui aurait servi à illustrer la fable de La Fontaine du Corbeau et du Renard.

ACCÈS

plusieurs entrées piétons : Quai André-Citroën, rue Leblanc, rue Saint-Charles, rue de la Montagne-de-la-Fage

plusieurs métros : Lourmel, place Balard

RER André Citroën ou bd Victor

À NE PAS MANQUER

- faites une ascension en ballon captif : n’oubliez pas votre appareil photo. À éviter si vous avez le mal de l’air : vous seriez à 150m de hauteur…
- suivez absolument et plus que jamais une visite guidée : la conception est très savante, utilise de nombreuses références et source d’inspiration ; et la palette végétale est très vaste.


LE JARDIN ATLANTIQUE : un avant-goût d’océan

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concepteurs : François BRUN & Michel PÉNA

date de création : 1994

surface : 34 200 m² 

Réalisé sur une dalle de béton soutenue par douze piles d’arches en Y, le jardin est suspendu au-dessus de la gare Montparnasse. Entre le toit de la gare et le plancher du jardin, divers autres services sont intercalés, dont des parkings, des services SNCF, des accès pour les voitures particulières, pour des taxis et pour la RATP.

Les contraintes techniques (accès à la gare, issues de secours, ventilation…) étaient énormes, limite dissuasives : 130 ouvertures, appelées « trémies », ont du être maintenues à travers la surface du jardin.

Lorsque l’épaisseur de terre n’était que de 20cm pour les pelouses, du polystyrène a été utilisé pour les surélever.

Les arbres ont été plantés dans les zones de 1,80 mètre d’épaisseur, un minimum vital pour assurer leur croissance.

 

Le jardin s’est inspiré de la géométrie régulière et dégagée des jardins à la française, au centre et à l’Ouest, et du relief accidenté des parcs paysagers anglais à la végétation plus touffue, à l’Est.

A l’Ouest du jardin, des tennis (dépendants d’un club sportif), une aire de musculation et deux tables de ping-pong symbolisent le soleil et l’énergie, tandis que l’Est symbolise l’ombre et la rêverie.  

Les enfants y trouveront une fantastique aire de jeux sur le thème de l’océan, le maître-mot du jardin :

  • des pins, avec leur feuillage persistant, donnent au jardin un aspect accueillant et rappellent le littoral ;
  • les plantes vivaces aux tons de blanc, mauve et bleu rappellent la couleur de l’azur et de l’océan ;
  • la pelouse centrale a une surface ondulée, qui suggère les vagues de l’océan ;
  • un double alignement d’arbres marque l’axe central du jardin : 2 essences dialoguent pour chaque face-à-face : elles sont chacune originaire d’un côté ou l’autre de l’Atlantique ;
  • en son centre, la fontaine de l’île des Hespérides, qui est dédiée au ciel, comporte un immense thermomètre, un pluviomètre, une girouette et un anémomètre, qui mesure la vitesse du vent venu du large… Un grand miroir capte les rayons du soleil et donne, par ses reflets dans un bassin latéral, des miroitements.

rendez-vous

terminus du bus 91, place des Cinq-Martyrs-du-Lycée-Buffon

y aller

bus 91 ; M°4,6, 12 ou 13 et 10-20 minutes de marche


GÉOLOGIE DU BASSIN PARISIEN

LE BASSIN SÉDIMENTAIRE PARISIEN
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La structure géologique du bassin sédimentaire peut être comparée à un empilement « d’assiettes creuses gigognes », les couches les plus récentes correspondent aux assiettes centrales (ère Tertiaire), les plus anciennes aux assiettes extérieures (ère Secondaire).
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Au centre, l’épaisseur totale des couches sédimentaires avant d’atteindre le socle est de l’ordre de plusieurs kilomètres.
C’est au sein de cet ensemble de terrains sédimentaires qu’est localisé l’essentiel des ressources en eau.

Les terrains les plus récents sont ceux de l’ère Quaternaire : il s’agit de sédiments déposés par les cours d’eau dans les fonds de vallées.
Suivant la nature géologique du bassin et la vitesse des eaux qui les ont transportées puis déposées, la finesse des alluvions varie depuis les argiles jusqu’aux galets, en passant par les limons, les sables et les graviers.
L’épaisseur de ces dépôts varie de 5 à 10 mètres en moyenne sur le district ; localement, en Basse vallée de Seine, des épaisseurs de 40 mètres sont observées.
Les masses d’eau souterraine alluvionnaire mettent spécifiquement ces terrains en évidence, et sont référencées de 3001 à 3008.

Les terrains du Tertiaire correspondent aux formations sédimentaires les plus récentes déposées dans le district.
Les formations des âges Pliocène, Miocène, Oligocène abritent plusieurs aquifères superposés (calcaire de Beauce – Pithiviers, calcaire d’Etampes, sables de Fontainebleau, calcaire de Brie et calcaire de Champigny-Château Landon) regroupés sous le nom générique « d’aquifère multicouche du Calcaire de Beauce ».
On rencontre ce dernier dans les masses d’eau N° 4092, 4135 et 3102 à 3105.
Puis les formations de l’Eocène regroupent deux grands ensembles aquifères pouvant être individualisés en fonction des étages géologiques : « l’aquifère multicouche du calcaire de Champigny » pour l’Eocène supérieur et « l’aquifère multicouche du calcaire grossier et des sables du Soissonnais » pour l’Eocène moyen et inférieur. Cela concerne les masses d’eau N° 3103 à 3107.

Les terrains du Secondaire sont très largement représentés par les formations crayeuses du Crétacé supérieur (masses d’eau N° 3201 à 3213, 4080 et 4081).
On distingue également les formations sablo-argileuses du Crétacé inférieur (masses d’eau N° 3214 à 3218) et les calcaires du Jurassique (masses d’eau des calcaires du Portlandien / Jurassique supérieur – masses d’eau N° 3302 à 3304 ; des calcaires du Kimméridgien et de l’Oxfordien / Jurassique supérieur – masses d’eau N° 3305 à 3307 ; des calcaires du Dogger/Jurassique moyen – masses d’eau N° 3308 à 3310).
Les formations du Lias et du Trias constituent quant à elles la base de la série sédimentaire du bassin parisien. Ces formations calcaires et détritiques reposent sur les terrains de socle et n’affleurent qu’en bordure du Morvan (ME N°3401, 4060), en bordure du plateau de Langres (ME N° 2007), et dans le Cotentin et le sud du Bessin (ME N°3402).

Les terrains anciens du Primaire et du Précambrien (masses d’eau de socle, Trias, Lias-Jurassique inférieur) constituent le substratum général de cette vaste cuvette sédimentaire qu’est le bassin parisien.
Ils affleurent dans le Morvan (ME N° 3501), la Manche et le bocage normand (ME N° 3502 à 3507), ainsi que dans les Ardennes (ME n°3508) sous forme de grès, de schistes, de quartzites et de granites.

GÉOLOGIE DE LA RÉGION PARISIENNE

une coupe Orléans – Corbeil :
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une coupe à Châtillon :
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GÉOLOGIE DE PARIS

La géologie de Paris et de sa banlieue proche est constituée de terrains sédimentaires tertiaires modelés tant par les mouvements tectoniques de l’ère tertiaire que par les phases successives d’érosion de dépôts de l’ère quaternaire reposant sur un socle de craie du crétacé.

En raison d’un pendage (pente d’une couche ou d’un filon) général des couches vers le nord/nord-est, l’érosion a successivement dégagé vers le sud-ouest les différentes plates-formes sub-horizontales résistantes du calcaire grossier du lutétien et de la craie du crétacé, en laissant subsister par endroits des buttes témoins constituées d’horizons gypseux et de marnes intercalaires du Ludien.

En 1858, l’Inspection générale des carrières a publié la première carte géologique de Paris au 1/20 000 :
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Cette carte géologique de référence (en vente à l’IGC) est remise à jour périodiquement.

Une coupe aide à compréhension verticale :
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Les anciennes carrières souterraines et à ciel ouvert

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La richesse du sous-sol de la région parisienne en matériaux de construction a constitué un des atouts historiques de son développement. Dès l’époque gallo-romaine, le calcaire de la colline Sainte-Geneviève (5e) et le gypse de la butte Montmartre (18e) ont été exploités pour produire la pierre à bâtir et le plâtre. Avec la craie, utilisée pour la fabrication de la chaux, des ciments, du blanc d’Espagne et du blanc de Meudon (poudres entrant dans la composition des peintures et pour le polissage d’objets), ils constituent les matériaux les plus intensément exploités. Beaucoup d’autres le furent également à une époque ou à une autre : les limons des plateaux pour la confection des briques réfractaires, les sables de Fontainebleau et les sables de Beauchamp pour la verrerie et la fonderie, le travertin de Brie pour l’empierrement, les marnes vertes et les argiles sparnaciennes pour les briques, tuiles et poteries, les marnes supra-gypseuses pour le ciment…

L’exploitation des trois matériaux principaux a laissé des vides d’une étendue considérable dans le sous-sol. Les anciennes carrières de gypse se situent à Paris dans les 10e, 18e, 19e et 20e arrondissements (65 ha sous-minés), dans les Hauts-de-Seine (150 ha), la Seine-Saint-Denis (482 ha) et le Val-de-Marne (104 ha). Les anciennes carrières de calcaire grossier se rencontrent à Paris dans les 5e, 6e, 12e, 13e, 14e et 15e arrondissements (770 ha), dans les Hauts-de-Seine (1 014 ha) et dans le Val-de-Marne (565 ha). Les anciennes carrières de craie sous-minent quatre communes des Hauts-de-Seine : Issy-les-Moulineaux, Sèvres, Meudon et Clamart (35 ha). Plus de 3 000 hectares de terrains, répartis sur 70 communes, sont au total affectés par la présence d’anciennes carrières.

Le recensement des vides d’anciennes carrières a conduit à la réalisation d’un document unique : l’atlas des anciennes carrières souterraines de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Cet atlas a été établi à l’échelle du 1/1 000. Sa première édition, réalisée de 1856 à 1859, comprenait 17 cartes. Actuellement, l’atlas comporte 139 cartes pour Paris et 320 cartes pour la banlieue.

Hydrogéologie

Sous Paris et sa banlieue, on trouve plusieurs nappes peu profondes : la nappe alluviale liée à la Marne et la Seine, la nappe de la craie, la nappe de l’Eocène et les nappes perchées des buttes.
L’hydrogéologie en milieu urbain nécessite de considérer les nappes à une échelle fine afin de répondre aux préoccupations des riverains et des constructeurs. Ainsi à Paris, la nappe de l’Eocène doit être décomposée en au moins trois nappes pour répondre aux multiples cas particuliers du site urbain.
Une des missions de l’Inspection générale des carrières est d’étudier et de mesurer le niveau des nappes peu profondes. Un réseau de 330 piézomètres (instrument pour mesurer la compressibilité des liquides) répartis dans Paris permet d’une part de surveiller le niveau des nappes lors des crues, d’autre part de contrôler les nappes dans le Nord de Paris, plus particulièrement dans les zones de risque de dissolution du gypse antéludien.
L’histoire hydrogéologique de Paris montre que le minimum des nappes a été atteint au début des années 1970 et que progressivement, ce niveau est doucement remonté pour atteindre un niveau d’équilibre au début des années 1990.
Pour obtenir le niveau des nappes dans Paris, vous pouvez faire une demande écrite à l’Inspection générale des carrières.
La dissolution du gypse
Le gypse constitue l’un des minéraux les plus solubles dans l’eau. Suite à des infiltrations d’eaux (fuites de canalisation, infiltration d’eaux pluviales…), à une variation du niveau des nappes ou à des circulations d’eau souterraine dues notamment aux pompages, le gypse est susceptible de se dissoudre et de créer des cavités parfois très volumineuses. Ces cavités souterraines peuvent être à l’origine d’effondrements, parfois très importants.

Altitudes et Buttes témoins à Paris

La Seine est le point le plus bas, avec 28 m d’altitude, au Point du Jour

Le point le plus haut est-il, oui ou non, Montmartre ? Certains disent que c’est Belleville…

Du plus haut au plus bas :

rive droite :

• Butte Montmartre : 130 m au cimetière du Calvaire

• Belleville : 128 m rue du Télégraphe

• Ménilmontant : 108 m

• Buttes-Chaumont : 101 m

• Passy : 70 m

• Charonne : 69 m

• Chaillot : 67 m

rive gauche :

• Montsouris : 78 m

• Montparnasse : 65 m

• Butte-aux-Cailles*** : 63 m

• Montagne Sainte-Geneviève*** : 61 m

***le calcaire de Saint-Ouen, présent uniquement en ces deux points,  y a été exploité


PARC DES BUTTES CHAUMONT (Paris, 19e)

UN SEUL MOT D’ORDRE POUR SA RÉALISATION : « IL EST IMPORTANT DE RÊVER »

À L’ORIGINE : LE CHAUVE MONT

…qui, c’est bien connu, rime avec Rien de Bon. Pour preuve :
- le Mont est l’une des buttes-témoin du territoire parisien, mais, elle, sans eau. Pas d’eau : pas de cultures ;
- le sous-sol, fait d’un beau calcaire et de gypse, est miné en profondeur : le lieu est donc inconstructible.

UN PARI FOU

L’équipe haussmanienne doit réaliser, en lieu et place d’un espace iprobable, un vaste parc (presque 25 hectares) :
- public, ouvert à toutes les classes sociales et même aux ouvriers, tous les jours de l’année, gratuitement (c’est nouveau) ;
- pittoresque, où des écrans visuels (plantations, levées de terre…) empêchent de voir jusqu’à la dernière seconde une nouvelle vue remarquable ;
- garni de plantes rares qui, à cette époque, étaient encore l’apanage des classes aisées ;
- rappelant des passages de l’histoire de l’humanité (le temple de la Sybille rappelant l’Antiquité gréco-romaine) ;
- évoquant des paysages existants des provinces françaises (le gouffre de Padirac, l’aiguille d’Étretat…) ou de l’étranger (pavillons de garde à l’image des Palais des grands lacs italiens) ;
- le tout dans une ambiance montagnarde, rustique mais sophistiquée (vastes pelouses et prairies plus ou moins abruptes, ombragées par des bouquets d’arbres et arbustes ; pitons et enrochements, falaises…).

TOUT ÉTAIT PRÉVU POUR L’AGRÉMENT

- fleurs, dans les fameuses corbeilles, d’ailleurs avec leur marge d’osier tressé et leur anse à l’origine !
- guignol pour les petits
- brasseries pour les grands
- sans compter les bancs publics en enfilade, pour voir, pour regarder et (surtout) pour être regardé, pour être vu avec son dernier amant ou son dernier caniche en date : la vie sociale bat son plein.

MÊME PLUS EN RÊVE

- 30 kilogrammes de dynamite par jour la première année, pour soustraire du relief d’origine ce qu’on ne souhaitait pas conserver ;
- 1.000 ouvriers par jour, pendant 4 ans ;
- l’apport de millions de mètres cubes de terre végétale, essentiellement du Bois de Vincennes, via la Petite Ceinture, puis par des wagonets qu’on déplace sur des rails mobiles ;
- le pompage d’eau, prise dans le canal de l’Ourcq et déposée dans le réservoir de Botzaris, qui alimente le circuit d’eau du parc ;
- la plantation d’arbres déjà grands, amenés grâce à des engins qu’il a fallu imaginer et réaliser ;
- un budget de plusieurs centaines de millions de francs de l’époque, dont une grande partie provient de la vente des parcelles du pourtour du parc (constructible, lui !), en lotissements dont la plupart recevront de beaux immeubles d’habitation haussmaniens.

LA DATE D’OUVERTURE N’EST PAS UN HASARD

Le 1er avril 1867, soit le jour de l’inauguration de l’Exposition Universelle qui est donnée cette année-là à Paris, au Champ de Mars : le nouveau parc devait être la vitrine de la France et de la Ville de Paris en particulier. Et il le reste, vu le nombre de visiteurs chaque année, venant même de l’étranger.

ON NE POUVAIT ÊTRE PLUS MODERNE

Une personne s’est jetée ce jour là du Pont des Suicidés, ce qui a valu, dans la presse, le jugements sans appel « Monsieur Haussmann a fait un parc où il fait bon se suicider. »
(No comment…) Mais jugez-en plutôt par vous-même.

RENDEZ-VOUS

prochaine visite guidée : le mardi 20 juillet 2010 à 14h30

QUELQUES REGRETS

- la tempête de 1999 puis la canicule de 2003 ont fait des dégâts importants notamment sur les hauteurs. Il est prudent d’avoir remplacé les grands arbres (hêtres ?) abattus par des arbres à faible développement (Mûrier à papier ?) mais l’effet perd trop de son envergure ;
- le chemin de grotte en grotte, à travers la façade du rocher qui donne sur la Place Armand Carrell, est condamné ;
- plus généralement, le rocher est très très fissuré ;
- des réparations de fortune exécutées sur le rocher, par projection de ciment, donnent un effet épouvantable.

BONS POINTS

Le parc, fragile, bénéficie depuis quelques années d’un programme de restauration impressionnant :
- sur les constructions : restauration (avec plus ou moins d’excellence), des rustiquages ; stabilisation des pelouses par injection de ciment ; consolidation des pylônes du pont suspendu et réfection de son tablier et des peintures ;
- sur les plantations : un effort courageux est fait pour arracher des plantations parasites, afin de revenir aux perspectives d’origine.

RECOMMANDATIONS UTILES

- la visite du parc peut s’avérer physique, vu le dénivelé : n’y allez pas en chaussures à tallons ;
- fouillez aussi les endroits où la foule ne va pas : ils montrent une remarquable intelligence et une réelle sensibilité de la conception paysagère ;
- évitez les après-midis : profitez des lumières du matin ou du soir.


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