BIOLOGIE, ÉCOLOGIE, DIVERSITÉ DES ARBRES AU BOIS DE VINCENNES
Qu’est-ce que c’est vraiment, un arbre ? Surtout pas qu’un nom, mais avant tout un être vivant : il commence petit et herbacé et peut devenir vénérable (au moins autant qu’une autre plante) ; toujours fragile ; nourri d’eau, d’air, de lumière et de sels minéraux, il vient de la poussière et redevient poussière, insecte, papillon…
rendez-vous : devant l’entrée du Parc Floral côté Château de Vincennes : à l’arrêt des bus 46 & 112, Esplanade Saint-Louis (Bois de Vincennes)
LES JARDINS PASSAGERS (PARC DE LA VILLETTE, Paris 19e)
Au coeur du Parc de la Villette, les Jardins Passagers sont un jardin extraordinaire où l’on peut découvrir abeilles, fleurs, fruits et légumes des 4 coins de la planète.
Créés sur une friche industrielle occupée autrefois par l’ancienne halle aux moutons, les jardins passagers sont des jardins écologiques à vocation culturelle, pédagogique et sociale. Ils ont germé en 2001, dans le prolongement de l’exposition Le Jardin planétaire de Gilles Clément à la Villette.
Les jardins passagers proposent de sensibiliser petits et grands aux enjeux écologiques dans une démarche écoresponsable. Abritant une flore variée composée de légumes, de plantes sauvages, aromatiques et ornementales venues des cinq continents, ils sont composés de 17 jardinières géantes et de jardins d’observation : bosquet, friche, mare et jardin méditerranéen.
Les jardins passagers, îlots de nature au coeur de la ville, sont ouverts à la vie de quartier et constituent un lieu de rencontre et de transmission. Véritables jardins en mouvement, ils n’ont de cesse d’entretenir le dialogue avec le vivant à travers des cycles de jardinage, des parcours artistiques en lien avec la nature et de nombreux ateliers destinés à sensibiliser jeunes et moins jeunes, groupes et public familial aux questions écologiques. Des formations pour adultes sont également dispensées, afin de transmettre des techniques de jardinage alternatives et innovantes.
En 2010, les jardins passagers ont obtenu la labellisation EVE® « espaces verts écologiques » contrôlée par Ecocert, démontrant le sérieux et la justesse de leur positionnement et aménagement.
Adresse : 211 avenue Jean Jaurés, Paris 19e (M° Porte de Pantin)
Accès libre & gratuit (y compris la visite guidée) : samedis et dimanches de mai à septembre de 15h à 19h
PLANTES DE JARDINS SECS & MÉDITERRANÉENNES À BAGATELLE
sortie de botanique le dimanche 29 mai 2011 à 10h30
apporter une loupe, une flore, un appareil photo, de quoi dessiner…
rendez-vous à la grille de Sèvres, route de Sèvres à Neuilly
s’y rendre M° Porte de Neuilly puis bus 43
LE PARC DES BUTTES CHAUMONT : LE BIJOU HAUSSMANNIEN
visite guidée : le mercredi 3 août 2011, à 14h30
Les marcheurs seront ravis d’arpenter son relief pentu : ce parc paysager, romantique en diable, est le plus escarpé et le plus grand des jardins publics de Paris. livré en 1867, il couvre presque 25 hectares.
HISTORIQUE
Dès l’Antiquité, le sous-sol parisien était exploité pour ses carrières de gypse, qui donnèrent à la capitale son surnom de » Lutèce la blanche » : les Romains avaient découvert qu’il se transformait en plâtre une fois porté à une température de 120°C. Le creusement des carrières sur la butte commença après la Révolution, ce qui changea considérablement sa physionomie. Au XIXème siècle, la précieuse matière était acheminée jusqu’aux Etats-Unis, ce qui a valu au quartier son nom de » quartier d’Amérique « . Elle s’élevait à une hauteur de 45 mètres et était divisée en trois galeries superposées d’environ 15 mètres de hauteur.
Ce n’était pas le seul attrait de la butte, puisqu’elle permettait aussi de se débarrasser des cadavres de chevaux. Cette décharge à ciel ouvert était tolérée, car elle se situait encore en-dehors des limites de la ville de Paris… A sa disparition, l’habitude restera d’y jeter toutes sortes d’ordures.
Les carrières furent exploitées jusqu’en 1860, date à laquelle Napoléon III décida de transformer la colline désolée en somptueux jardin. L’Etat acquit le terrain en 1863 et les premiers coups de pioche furent donnés en 1864. Trois ans furent nécessaires pour réaliser les travaux titanesques de terrassement et créer les aménagements paysagers qui agrémentent le parc. Cette prouesse a nécessité 1.000 ouvriers, une centaine de chevaux, 450 wagonnets sur 39 km de rails, 2 machines à vapeur, et… l’utilisation de dynamite pour faire sauter la roche ! 200.000 m3 de terre végétale et 800.000m3 de matériaux de terrassement furent utilisés.Le parc fut inauguré le 1er avril 1867, en même temps que l’Exposition Universelle du Champ-de-Mars. Assisté du jardinier BARILLET-DESCHAMPSBarillet- Deschamps, de l’architecte DAVIOUD, et de l’ingénieur BELGRAND, Jean-Charles ALPHAND métamorphosa les anciennes carrières, creusant un lac et une grotte ornée de fausses stalactites, faisant jaillir des cascades et des ruisseaux. DAVIOUD réalisa également une partie de la mairie du 19ème arrondissement (1869), située en face de l’entrée principale du parc.Le parc prit alors le nom de la butte, » Chaumont » venant, selon toute hypothèse, de la contraction des mots » chauve » (calvus en latin) et » mont » (mons en latin).
C’est un parc paysager -une forme plus récente du jardin anglo-chinois- pittoresque : il offre aux regards une juxtaposition de tableaux s’inspirant des paysages de FRAGONARD, et surtout d’Hubert ROBERT, peintre des jardins de Rome. Par les effets de surprise, de couleurs, et la disposition des végétaux, certains pourraient même y remarquer l’influence de Jean-Jacques Rousseau. Une île rocheuse se dresse au centre d’un lac, et dévoile un romantique petit temple de la Sybille, qui occupe l’emplacement exact de l’ancienne carrière à ciel ouvert, tandis que la grotte se situe à l’entrée d’une carrière souterraine.Le temple de la Sybille est une réplique du temple de Tivoli. Il est né du talent de l’architecte DAVIOUD en 1869, qui utilisa un style composite (ionique et corinthien : feuilles d’acanthes, fruits et têtes de lions), comportant 8 colonnes et un soubassement en pierre du Jura. Vous y accèderez par la » passerelle suspendue » faite en bois de chêne, qu’il ne faut pas confondre avec le pont en pierre dit des » suicidés « -et pour cause…
Il abrite de belles essences d’arbres exotiques et indigènes, qui s’accrochent aux flanc de la butte, tantôt sur un chemin, tantôt sur une pelouse à la pente vertigineuse. Au bord du lac, un sophora tord ses branches au-dessus du lac, irrésistiblement attiré par sa propre image reflétée ? Près de lui, un platane d’Orient planté en 1862, a dépassé les 6 mètres de circonférence. À dénicher aussi des féviers d’Amérique, des noisetiers de Byzance, les Ginkgos mâle et femelle, l’Orme de Sibérie, le cèdre du Liban planté en 1880…Une multitude d’oiseaux se partagent le territoire convoité de la butte : mouettes rieuses, poules d’eau, cygnes noirs, canards colverts, qui apprécient ses hauteurs et la fraîcheur du lac. De l’automne au printemps, vous remarquerez la bergeronnette des ruisseaux au plumage jaune et gris. Voletant et trottinant nerveusement pour capturer des insectes, elle agite sans cesse sa longue queue, ce qui lui a valu le surnom de hochequeue. Cette promenade ravira les bons marcheurs qui pourront allier exercice physique et beauté paysagère !
QUELQUES CHIFFRES A COUPER LE SOUFFLE
247 316 m² = 25 hectares environ
12 hectares de pelouses
6 hectares de massifs de plantation
1 hectare d’enrochements
4,5 hectares de circulations
5,5 kilomètres de voies
2,2 kilomètres de chemins
La falaise
30 mètres de haut.
Accès par 2 ponts, l’un en maçonnerie (hauteur 22 mètres, portée 12 mètres), l’autre suspendu (portée 65 mètres).
Un escalier pratiqué à l’intérieur du rocher permet de descendre jusqu’au lac (173 marches) – actuellement fermé pour raisons de sécurité.
Le lac
1,5 hectares de superficie
Alimenté par 2 ruisseaux
La grotte
14 mètres de large.
20 mètres de haut.
Décorée de stalactites dont les plus grandes atteignent 8 mètres.
Les plantations
Paysage de falaises et de rocailles planté d’essences diverses et rares pour l’époque.
L’architecture
6 pavillons aux entrées principales
3 restaurants
La grille
2.475 mètres de long
14.212 barreaux
6 grands portails
A NE PAS MANQUER
La falaise et le temple de la Sybille, la grotte, le platane d’orient et les arbres remarquables, le lac, les ponts.
Je n’ai pas encore goûté le café servi dans la brasserie qui a rouvert…
RENDEZ-VOUS DES VISITES GUIDÉES
grille de la Place Armand-Carrel (M°Laumière puis 10 min. de marche)
TARIFS DES VISITES GUIDÉES / INDIVIDUELS
6 euros / 3 euros / gratuité : voir la page INFORMATIONS PRATIQUES du blog
LE JARDIN DES SERRES D’AUTEUIL : l’un des sites du Jardin Botanique de la Ville de Paris
Louis XV, qui, dès sa jeunesse, présenta un goût prononcé pour la botanique, fit aménager en 1761, sur l’emplacement de ce qui allait être le Jardin des Serres d’Auteuil, un jardin botanique décoré de nombreux parterres de fleurs et déjà pourvu de serres.
Le dessin des serres et du jardin actuels sera donné par Jean-Camille FORMIGÉ, Architecte en Chef des Promenades et Plantations de Paris à l’époque haussmannienne, par ailleurs constructeur des viaducs du métro aérien, restaurateur de nombreux monuments historiques… L’ensemble, doté de magnifiques collections végétales, botaniques et horticoles, sorti de terre en 3 ans (1895-1898), ravira les visiteurs de l’Exposition Universelle de 1900.
Les serres, typiques de l’Art Nouveau, seront les dernières grandes serres à être construites pendant cette époque de grande vogue des jardins d’hiver, au XIXe s. en France. La plus grande, le Palmarium, entièrement rénovée en 1999, fait 100 m de long, 15 m de large et 16 m de haut dans sa partie la plus élevée ! C’est le domaine des plantes subtropicales et tropicales. Un imposant palmier des Canaries, assiste, impassible, au ballet des carpes japonaises qui dansent à ses pieds…
Depuis 1998 le Jardin des Serres d’Auteuil est l’un des 4 sites du Jardin Botanique de la Ville de Paris
La vocation du lieu a changé : tout en restant un jardin d’agrément, de lieu de production de plantes jusqu’en 1968, avant la construction d’un nouveau centre de production horticole pour la Ville de Paris à Rungis (visite guidée disponible), le jardin des Serres d’Auteuil est devenu en 1998 l’un des 4 sites du Jardin botanique de la Ville de Paris.
Dans les serres, venez faire connaissance avec les Fougères et Orchidées épiphytes, Bégonias, Caladiums, Philodendrons, Crotons, Saintpaulias et autres Marantas…
Les serres du Sahel et de Nouvelle Calédonie abritent des plantes endémiques de ces régions, adaptées à des écologies extrêmes et en danger d’extinction, du fait de différentes menaces qui pèsent sur ces régions du globe : prélèvement de bois de chauffe, surpâturage, extension des surfaces cultivées ou désertification au Sahel ; exploitation des sols nickelifères en Nouvelle Calédonie.
Les extérieurs
- jardin paysager à l’anglaise, au dessin plus sinueux et vallonné, du côté Jardin des Poètes
- jardin méditerranéen à l’entrée située en face de Roland Garros
- un jardin de plantes de Chine derrière le Palmarium, côté ancienne chaufferie
- jardin japonisant près des bâtiments de l’entrée d’honneur
- jardin néo-classique, au coeur du jardin, centré sur la grande pelouse centrale face au Palmarium
Calez votre visite !
- calendrier des floraisons et autres intérêts saisonniers dans les extérieurs :
- Janvier-Février : mahonias, Viburnum fragrans, crocus, jasmin d’hiver, Garrya elliptica ;
- Février : Lonicera fragrantissima, Hamamelis, cognassiers du Japon, Abeliophyllum distichum ;
- Mars : Forsythias, bulbes (narcisses, jacinthes, tulipes…), magnolias, Clematis armandii ;
- Avril : Akebia quinata, Stachyurus praecox, Pyrus calleryana, décorations florales de printemps ;
- Mai : rhododendrons, pivoines, roses anciennes, Clematis montana ;
- Juin : roses modernes, cornouillers ;
- Été : arbre à soie, décorations florales estivales, lagerstroemias, buddleias, grenadier, arbre aux faisans ;
- Octobre-Novembre : chrysanthèmes, Camellia sasanqua, fruits et baies colorés ;
- Décembre : néflier du Japon, arbre aux fraises.
- calendrier des floraisons et autres intérêts saisonniers dans les serres :
- mi-Mars à Mai : azalées d’Inde, bananier ;- début-Avril à fin-Septembre : plantes insectivores, passiflores, Brunfelsia, hibiscus ;
- mi-Avril à fin-Août : bégonias ;
- mi-Mai à Octobre : Pavonia multiflora, ixoras, hoyas, Alpinia, rose de porcelaine, Nymphaea coerulea ;
- Juin – Juillet : Passiflora allata ;
- mi-Novembre à mi-Mars : orchidées, Strelitzia nicolai ;
- toute l’année : Alpinia purpurata, broméliacées, cactées, succulentes, plantes de Nouvelle-Calédonie, palmiers, ficus, bégonias, fougères tropicales.
À ne pas rater
- à l’extrémité opposée du parterre, s’élève une fontaine signée Jules Dalou, dont le médaillon représente le « Triomphe de Bacchus »
- les pilastres qui ornent le mur de soutènement de la terrasse et des rampes carossables du côté de l’entrée d’honneur sont décorés de 14 mascarons provenant de l’atelier d’Auguste Rodin :