visite guidée des parcs, jardins et paysages de Paris


Archive de la catégorie

Liste des articles dans la catégorie 0A. ESPACES VERTS PARISIENS.

JARDINS BOTANIQUES À PARIS

LE PLUS VÉNÉRABLE : LE JARDIN DES PLANTES

parissummer071189178280jardindesplantes2.jpg
Le plus vieux et définitivement scientifique, l’ensemble du Jardin des Plantes (5e), géré par l’État, recèle des collections remarquables.

À voir plus particulièrement :

- les Serres : rouvertes depuis ce mois de juin 2010
flickr2930287467image.jpg

- l’Ecole (Jardin) de Botanique : accès gratuit
pt51970.jpg

- le Jardin Alpin : gratuit en semaine (accès par l’Ecole de Botanique) ; 1 euro le WE (accès côté Choiseul)
p1100983.jpg

4 SITES POUR « LE » JARDIN BOTANIQUE DE LA VILLE DE PARIS

Depuis 1998, 4 des plus de 400 espaces verts gérés par la Ville (comprendre : la Mairie) de Paris sont devenus « le » Jardin Botanique :

du côté Bois de Boulogne (16e) :

- le Jardin des Serres d’Auteuil (côté Porte d’Auteuil)
img9007comprtop1.jpg

- les Jardins de Bagatelle
bagatelle13jpg.jpeg

du côté du Bois de Vincennes (12e) :

- le Parc Floral de Paris
parcfloralboisvincennesplusbellesphotosprintempsparis2574501.jpg

- l’Arboretum de l’Ecole Du Breuil ; l’Ecole n’est désormais accessible que lors des visites guidées, lors de manifestations telles que les Journées de l’Ecole (en mai) ou lors de la Fête des Jardins (septembre).
5.jpg

Ces sites sont labellisés  » jardins botaniques de France et des pays francophones « .


FRANçOIS-JOSEPH BÉLANGER (1744-1818) : LE FAISEUR DE BAGATELLE ET DE MÉREVILLE

François-Joseph BÉLANGER est un architecte et décorateur néo-classique né à Paris en 1744.

belangera2.jpg

Il commence sa carrière en imaginant des éphémères pour les Menus Plaisirs du Roi (1767).

Dix ans plus tard il achète la charge de premier architecte du comte d’Artois, frère du roi.

C’est pour ce dernier qu’il aménage le château de Bagatelle en 1777 :
sap01mh066523p.jpg

Aussi prompt à exécuter
Que hardi à concevoir
Il créa en 65 jours
Bagatelle et ses jardins.

Il travaillera aussi aux décors du château de Maisons-Laffitte.

Pendant la Révolution française, il séjourne à la prison Saint-Lazare. Il ne doit sa sauvegarde qu’à la chute de Robespierre.

En 1811 il reconstruit la coupole de la Halle aux blés, actuelle Bourse de commerce de Paris :
halleauxblsparis.jpg

En 1813, à la mort de Alexandre Théodore Brongniart, il se porte candidat à la reprise du chantier de la Bourse.

Il dessina plusieurs résidences pour l’aristocratie ou la finance parisienne (on lui doit ainsi le décor intérieur de l’hôtel Baudart de Saint-James, 12 place Vendôme) et exerça une influence notable sur la conception des jardins de son époque.

Il a également dessiné quelques meubles dont une luxueuse console en marbre bleu commandée par Louise-Jeanne de Durfort, duchesse de Mazarin, que l’on peut admirer à la Frick Collection de New York.

François-Joseph BÉLANGER s’est éteint à Paris, en 1818.

Il est enterré au Cimetière du Père-Lachaise, dans la 11e division, près de BRONGNIART (1ère ligne, W, 19) :
BÉLANGER près de BRONGNIART

L’inscription sur la stèle annonce :

Amant passionné de son art,
il en comprit tous les secrets,
unissant tous les talents au génie.
Il se montra supérieur à Kent
$dans les jardins de Melville (Méréville ?),
digne émule de Michel-Ange
dans la coupole de la Halles aux blés.


DIMANCHE 20 MARS 2011, À 10h30 : VISITE GUIDÉE GRATUITE : LE JARDIN NATUREL (Paris 20e)

Au début du 18e siècle, le quartier n’était qu’un village entouré de champs et de vignobles…

mare du Jardin Naturel en avril - image Paul-Robert TAKACS

Un jardin « naturel » est livré fin 1996

• mars 1990 : éude de définition par les paysagistes Gilles CLÉMENT et Philippe NIEZ
• début 1993 : appel à candidatures
• 27 avril 1993 : la Ville de Paris désigne l’équipe Agnès BOCHET / Virginie FORMIGÉ et Sylvestre VOISIN lauréate de la consultation
• juin 1994 : début des travaux (consolidation du mur du Père Lachaise)
• septembre 1994 : début des travaux d’aménagement du jardin
• décembre 1995 : ouverture au public de la première tranche (aire de jeux pour les enfants)
• mai 1996 : achèvement des plantations et du jardin
• 22 septembre 1996 : ouverture au public

Sa vocation : sensibiliser à la biodiversité et à la fragilité des milieux naturels d’Île-de-France

Sur 6.500 m² sont présentées un peu plus de 200 espèces végétales d’Île-de-France (156 herbacées et 45 ligneux) répartis en :

• une friche urbaine
• une mare
• une prairie humide
• un sous-bois
• une pelouse calcaire sèche

Un jardin sauvageon, dont la gestion est écologique

• pas de traitements aux insecticides ni herbicides (des plantes envahissantes sont limitées à la main), pas d’engrais
• pas d’arrosage
• l’herbe est fauchée 2 fois par an
• les tailles sont limitées
• les feuilles mortes ne sont pas ramassées

Rendez-vous

entrée du Jardin Naturel

120, rue de la Réunion, Paris 20e

S’y rendre

M° Alexandre-Dumas + 10 min. de marche

Recommandations

prenez un appreil photo, une flore, vos aquarelles…


LES JARDINS D’EOLE : UN PARC NOUVELLE GÉNÉRATION

jardinsdeoleimagepaulroberttakacs23nov200915.jpg

Ce parc de 4,2 hectares, face à la future ZAC Pajol, est un projet important et très attendu dans un quartier où il existe peu d’espaces verts, sur des terrains reconquis sur des emprises SNCF / RFF qui jouxtent les 18e et 19e arrondissements.

Il porte le nom d’EOLE pour Est Ouest Liaison Express : rappel du nom de la ligne E du RER, qui passe en marge du parc. EOLE est aussi le nom d’une association qui a défendu avec vigueur la création du parc.

Un parc nouvelle génération, avec un souci permanent d’intégrer à la fois (1) la démarche écologique et environnementale et (2) la demande sociale.

surface : 4,2 hectares

travaux : juin 2005 - fin 2006

maîtres d’œuvre : Michel CORAJOUD Paysagiste mandataire, Claire CORAJOUD Paysagiste ; ADR Architectes ; AEP NORMAND et ECERP Bureaux d’Etudes Techniques ; Isaac JOSEPH Sociologue (décédé), remplacé par Stéphane TONNELAT

coût : 13 millions d’euros, dont 3,1 millions d’euros de participation financière par l’Agence des Espaces Verts de la Région Ile-de-France

maquettejardinsdole1.jpg

HISTORIQUE DU PROJET

  • septembre 2001 : la municipalité décide de créer un parc de 4,2 hectares sur les terrains appartenant à la SNCF et RFF (Réseau Ferré de France), répondant à la très forte demande d’espaces verts dans ce quartier de Paris
  • automne 2002 : après une large concertation, un projet est arrêté : réaliser sur ce site un parc de grande qualité architecturale, paysagère et écologique
  • septembre 2002 : le Conseil de Paris approuve le programme d’aménagement et donne l’autorisation de lancer un concours restreint de maîtrise d’œuvre pour la conception et la réalisation du parc
  • février 2003 : 6 équipes sont retenues par le jury de sélection, sur les 46 concurrentes
  • décembre 2004 – janvier 2005 : consultation des entreprises
  • janvier – mai 2005 : 43.000 m3 de remblais sont mis en place pour les besoins de profilage des terrasses ; ils proviennent du quartier de la Défense qui déblayait
  • juin 2005 : les travaux d’aménagement du jardin proprement commencent par les terrassements
  • mai – octobre 2005 : injection de 8.200 m3 de coulis de béton afin de consolider le sous-sol, en partie miné par la dissolution du gypse
  • mars 2005 : le Conseil de Paris autorise le maire de Paris à signer les marchés de travaux d’aménagement du jardin et de réalisation des locaux attenants par les 14 entreprises retenues
  • juin 2005 : le permis de construire est signé pour les 4 bâtiments dont 3 en bois pour les locaux sociaux, les toilettes publiques, un local associatif, le kiosque de garde et un en béton pour un local technique et un entrepôt

CONCEPTION

équipe lauréate du concours  :

  • Michel CORAJOUD : paysagiste mandataire
  • Claire CORAJOUD : paysagiste
  • ADR Architectes : architecte
  • AEP NORMAND : bureau d’étude technique
  • ECERP : bureau d’étude technique structure
  • Isaac JOSEPH, décédé, remplacé par Stéphane TONNELAT : sociologues

sous-traitants :

  • Georges DESCOMBES : architecte
  • Les Eclairagistes Associés
  • Laurent FACHARD : éclairagiste
  • J.M. LLORCA : fontainier
  • Gabriel CHAUVEL : paysagiste
  • Carmen PERRIN : artiste pour le mur claustra en terre cuite
  • Yann RENAUD : sociologue
  • JFL Concept : bureau d’étude arrosage
  • Tech Ingénierie : bureau d’étude architecture

assistance à maîtrise d’ouvrage  :

  • Pilotage et méthode : OUEST COORDINATION
  • Sécurité Protection Santé : ELYFEC
  • Bureau de contrôle : BUREAU VERITAS
  • Economiste : MARTIN GUIHENEUF

entreprises :

  • remblaiements préalables : RAZEL
  • consolidation du sous-sol : SOLETANCHE BACHY
  • lot 1 – Démolitions, maçonnerie, gros œuvre, terrassements secondaires, assainissement : PAR.EN.GE
  • lot 2 – Terrassements généraux : Yves PRIGENT
  • lot 3 – Sols stabilisé, enrobé, asphalte, mulch : Jean LEFEBVRE Ile de France
  • lot 4 – Sols béton : GREPI S.A.
  • lot 5 – Passerelle : URBAINE DE TRAVAUX
  • lot 6 – Revêtement bois, ouvrages bois : ATELIER M.R.V.
  • lot 7 – Serrurerie, peinture : MULTICLO
  • lot 8 – Eclairage, électricité : GALLET DELAGE
  • lot 9- Fontainerie : SEGEX / AD Pompes
  • lot 10 – Arrosage : G2E Ile de France Arrosage
  • lot 11 – Terre végétale, plantations, engazonnement : SEGEX / AGRIGEX
  • lot bâtiment : Groupe WEISROCK Bâtiment

LES TRAVAUX 

sous-sol et sol :

  • 57.300 m3 de remblais préalables
  • 8.200 m3 de matériaux de consolidation du sous-sol
  • 9.000 m3 de terre végétale

plantations :

  • 243 arbres : amélanchier, arbre de Judée, érable, frêne, févier, marronnier, merisier, micocoulier, mûrier, paulownia, orme de Sibérie, cerisier, prunier, sophora, sorbier, tilleul, tulipier, pin noir, pin sylvestre, cèdre…
  • 604 arbustes : aubépines, épines-vinettes, cornouillers, cotonéasters, groseilliers, potentilles, rosiers, symphorines, viornes…
  • 256 bambous
  • 1.071 plantes aquatiques
  • 4.097 plantes tapissantes : cotonéasters, lierres, millepertuiss, pervenches
  • 1.527 graminées : fétuques, molinies, pennisetums, stipas…
  • 830 plantes vivaces
  • 1.740 plantes annuelles, pluriannuelles

LA DÉMARCHE ENVIRONNEMENTALE 

  • mise en place d’une démarche HQE pour les bâtiments
  • traçabilité des bois et suivi particulier de la réalisation
  • recyclage de matériaux : réutilisation de pierres des murs limitrophes pour le jardin de meulière
  • traçabilité des matériaux
  • gestion de l’eau : circuit fermé pour le canal ; les eaux de ruissellement sont rejetées dans le sous-sol ou les zones plantées : moins de 6 % des eaux sont rejetées à l’égout
  • création de milieux écologiques variés : jardin de graviers ; canal planté ; grande prairie et pelouse fleurie ; arbres en bosquet et massifs arbustifs ; jardin de meulière ; jardin de graminées…
  • actions en faveur de la faune : choix végétal favorable à la biodiversité ; implantation de nichoirs pour les oiseaux ; jardinage écologique ; gestion différenciée ; feuilles conservées dans les massifs arbustifs ;
  • collecte sélective des déchets

LA DÉMARCHE SOCIOLOGIQUE

Afin de favoriser une concertation étroite avec les riverains, d’où une meilleure intégration dans le projet des attentes des divers acteurs et surtout celles des habitants et des riverains, un sociologue a été intégré à l’équipe des concepteurs du parc. Durant la phase d’étude, le projet a été présenté et commenté à un large public et a recueilli une très grande adhésion.  Pendant la phase de chantier, le sociologue sera un relais utile pour que les futurs usagers du parc soient informés d’une manière très précise sur les différents lieux et équipements qui seront mis à leur disposition.  La composition paysagère et la récupération de matériaux permettent l’inscription du projet dans l’histoire du site.

Diversité des usagers : aires de jeux pour les tout-petits ; pour les jeux de balles ; esplanade pour la promenade ; belvédère pour le repos. Accessibilité, y compris aux personnes à mobilité réduite : fontaines à eau pour personnes en fauteuil roulant  Accueil du public : rôle accru des Agents d’accueil et de surveillance (ex Agents de la surveillance spécialisée) et des jardiniers

VISITE GUIDEE

  • une grande esplanade en stabilisé, ponctuée de grands arbres tiges, ouverte au public en permanence, équipée de bancs, de fontaines et d’un bâtiment de service : elle sert de lien entre le parc et le quartier ;
  • un jardin de la crèche, en prolongement de la façade sud du bâtiment réaménagé en crèche, protégé par des clôtures en bois ;
  • un accès principal, au centre du parc, descend dans le jardin par un très large escalier ;
  • deux placettes en béton teinté accueillent le public : la première, est équipée de trois fontaines, la seconde, d’un brouillard d’eau ;
  • jardinsdeoleimagepaulroberttakacs4mai20102.jpg
    un canal planté de végétaux aquatiques offre un biotope remarquable ; un jardin de graviers offre la vision d’un jardin en perpétuel renouveau : il est semé de plantes pluriannuelles qui se ressèment spontanément ;
  • une rampe, installée à l’angle sud, permet de rejoindre directement la grande prairie et l’aire de jeux sous la passerelle ;
  • une grande prairie se divise en trois parties distinctes, à l’aide de bosquets d’arbres : une partie semée en prairie fleurie au sud, une aire plus rustique et enfin une dernière semée de gazon, supportant une fréquentation dense jusqu’aux places centrales du parc ;
  • des terrasses engazonnées, plantées d’arbres et d’arbustes produisant des baies recherchées par de nombreuses espèces d’oiseaux, favorisent leur installation dans le parc ;
  • un jardin de meulières où se développent des plantes vivaces entre les pierres de l’ancien mur ;
  • un quai en platelage bois, à l’Ouest de l’esplanade et sur toute sa longueur : y sont installées de longues tables en bois ;
  • un écran rouge, à l’ouest de la prairie et sur presque toute sa longueur, conçu par Carmen PERRIN, limite la partie du parc réservée aux services de gestion et de gardiennage : cet écran, à l’image des moucharabiehs, assure la transparence entre parc et réseau ferré ;
  • une aire de jeux, installée sur un sol en asphalte et en appui sur le mur de soutènement de la voie de desserte SNCF, permet les jeux de balles et de glisse ;
  • un grand escalier mène vers le belvédère de la terrasse sportive ;
  • un belvédère, sur le toit du bâtiment de service, domine le domaine ferroviaire ;
  • une passerelle à niveau relie la rue du Département, en forte pente, à la dernière terrasse de la partie nord du parc et à la rue Riquet ;
  • jardinsdeoleimagepaulroberttakacs23nov200948.jpg
  • une terrasse sportive en hauteur, est en grande partie destinée aux jeux de balles, enclos dans des pare-ballons, et aux jeux pour les tout-petits ;
  • une coursive en bois, à l’ouest de la 3e terrasse et sur toute sa longueur, offre une promenade qui domine les voies ferrées et le panorama parisien ;
  • une allée ombragée en stabilisé prolonge la grande esplanade mitoyenne de l’avenue d’Aubervilliers jusqu’à la rue Riquet ;
  • un jardin partagé, au bord de l’allée ombragée, est réservé aux associations : cet espace est laissé à leur initiative ;
  • des rampes biaises de faible pente (4%) assurent le passage d’une terrasse à l’autre ;
  • un jardin de graminées constitue le premier plan des terrasses ;
  • trois petites places vers la rue Riquet, s’adossent sur des murs bien exposés où s’implante le jardin de bambous.

accès : rue d’Aubervilliers, rue du Département, rue Riquet, Paris 18ème

y aller : M° Stalingrad et 10 min de marche


PARC ANDRÉ CITROËN (15e)

Le parc André-Citroën fait partie d’un ensemble architectural ultramoderne, qui a surgi de terre dans les années 1990.
C’est l’un des parcs majeurs réalisés en cette fin de siècle à Paris, avec le parc de la Villette, le parc de Bercy, le parc de Belleville et le parc Georges-Brassens.

Création : 1992

Superficie : 14 ha

HISTORIQUE

La vocation avant-gardiste de ce quartier a commencé dès 1777. Le petit port de pêche du nom de Javel, où venaient canoter les plaisanciers depuis le 15ème siècle, fut transformé par l’installation d’une manufacture de produits chimiques.

Le comte d’Artois, futur Charles X qui devait accéder au trône en 1824, y fit fabriquer la fameuse eau désinfectante qui pris le nom du village. La réussite du comte et de son eau de Javel attira de nombreux autres industriels, jusqu’à l’arrivée au début du 20ème siècle de l’usine de l’ingénieur André Citroën, en 1915.

André Citroën s’était spécialisé au départ dans la fabrication de munitions, face à la pénurie observée pendant la première guerre. Il fit rapidement fortune avec une production qui atteignait les 20 000 obus par jour. La paix revenue, il reconvertit l’usine et se lança dans la construction automobile. Alors qu’en 1919, 30 voitures sortaient chaque jour de ses chaînes de montage, 5 ans plus tard, elles en produisaient déjà 250. Son succès lui permit de s’agrandir et une usine flambant neuve de 55 000 m² fut édifiée. Elle fut le berceau des fameuses tractions avant et de la DS.

En 1958, le Conseil Municipal décida de donner le nom d’André-Citroën au quai de Javel. 14 ans plus tard, la dernière DS devait sortir des chaînes de montage. Les activités de l’usine furent transférées à Aulnay-Sous-Bois, seul le siège devait demeurer au quai André-Citroën, jusqu’au 6 octobre 1982, date à laquelle la totalité des activités des usines Citroën quittèrent ce lieu légendaire pour Neuilly-Sur-Seine.

C’est à l’emplacement des 24 hectares de l’usine Citroën que le parc fut inauguré en 1992. Il offre une très belle perspective sur la Seine et il est le seul, à ce jour, à être directement ouvert sur le fleuve. Une promenade le long de la Seine va bientôt voir le jour, entre le parc de Bercy et le parc André-Citroën et permettra ainsi de traverser la capitale sans quitter le rivage.

LE PARC

Cette œuvre futuriste, réalisée par les paysagistes et les architectes Alain Provost, Gilles Clément, Patrick Berger, Jean-Paul Viguier et François Jodry a nécessité l’apport de 43 000 m3 de terre lors de sa création. Aujourd’hui, les habitants du 15ème arrondissement bénéficient de 13m² d’espaces verts et de 5 arbres par habitant !

Il est divisé en 3 parties :

- le Jardin Blanc (1 hectare, entre la rue Saint-Charles et la rue Balard), dédié à la promenade et aux jeux, où des plantes vivaces à dominante blanche éclairent ce petit espace protégé de hauts murs;

- le Jardin Noir (2 hectares, entre la rue Saint-Charles et la rue Leblanc), à la végétation plus touffue, également clos et reconnaissable à ses gradins, qui vous mènent à une petite place entourée de soixante-quatre jets d’eau;

- un grand parc central (11 hectares), dont une large pelouse se couvre dès le printemps de centaines de Parisiens pressés de reprendre des couleurs; il décline ses multiples jeux d’eau jusqu’à la Seine où il finit sa course en pente douce.

Vous pourrez y observer de beaux spécimens d’arbres, dont le séquoia, originaire d’Amérique du Nord. Son aspect fibreux permettrait à certains de pratiquer la boxe, car il rebondit ! Le cyprès chauve mérite aussi toute votre attention. Sa particularité réside dans sa résistance exceptionnelle à l’élément aquatique. Il possède des pneumatophores, des racines creuses qui lui permettent de respirer sous l’eau ! Il fait le bonheur des menuisiers qui utilisent son bois pour réaliser des meubles.

Le parc est rythmé par des jeux d’eau remarquables.

2 serres monumentales de 15 mètres de haut sont situées en face du parc central. L’une a vocation d’orangerie d’octobre à avril, l’autre abrite des plantes de climat méditerranéen des zones australes. L’orangerie abrite régulièrement de belles expositions.

De magnifiques magnolias apportent un peu d’ombre à cet espace dégagé, le long des serres, qui projettent inexorablement les rayons du soleil sur les promeneurs.

Six petites serres, situées au-dessus des Jardins Sériels, au Nord-Est du parc, répondent aux six jardins sériels, dont les couleurs sont associées à un métal, à une planète, à un jour de la semaine, à un état de l’eau, mais aussi à un sens :
- le jardin bleu = le cuivre, Vénus, vendredi, la pluie et l’odorat;
- le jardin vert = l’étain, Jupiter, jeudi, la source et l’oui;
- le jardin orange = le mercure, Mercure, mercredi, le ruisseau et le toucher;
- le jardin rouge = le fer, Mars, mardi, la cascade et le goût;
- le jardin argent = l’argent, la Lune, lundi, la rivière et la vue;
- le jardin doré = l’or, le Soleil, dimanche, l’évaporation et le 6ème sens.

Le Jardin des Métamorphoses évoque la  » transmutation alchimique de l’or et du plomb « .

Le Jardin en Mouvement est une friche jardinée où des fusains, des rosiers, des parrotias se mêlent à ce que l’on appellerait ailleurs des mauvaises herbes (coquelicots, compagnons rouges, digitales, chardons d’arabie…) qui se ressèment pour fleurir dans d’autres endroits du parc, les années suivantes, d’où ce terme de jardin en mouvement. Cette partie contraste avec l’ordre végétal qui règne dans l’ensemble du parc. Vous y verrez la balsamine, appelée aussi impatiente, car lorsque l’on touche ses petites capsules arrivées à maturité, elles éclatent.

Amusez-vous à repérer la corneille noire. Elle aime les vastes étendues et vous l’apercevrez sûrement sur la pelouse centrale. C’est le plus gros oiseau nicheur parisien, avec une envergure qui peut atteindre 1 mètre. Omnivore, il consomme tout ce qui lui tombe sous le bec : fruits, insectes, œufs, oiseaux, vivants ou morts… C’est l’oiseau qui aurait servi à illustrer la fable de La Fontaine du Corbeau et du Renard.

ACCÈS

plusieurs entrées piétons : Quai André-Citroën, rue Leblanc, rue Saint-Charles, rue de la Montagne-de-la-Fage

plusieurs métros : Lourmel, place Balard

RER André Citroën ou bd Victor

À NE PAS MANQUER

- faites une ascension en ballon captif : n’oubliez pas votre appareil photo. À éviter si vous avez le mal de l’air : vous seriez à 150m de hauteur…
- suivez absolument et plus que jamais une visite guidée : la conception est très savante, utilise de nombreuses références et source d’inspiration ; et la palette végétale est très vaste.


1...910111213

valdefontes |
cibie2 |
DBZ Collection |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Passionvtt77
| GÎTES ET CHAMBRES D'HÔTES A...
| Aux petites mains.