LE JARDIN SAUVAGE SAINT-VINCENT (Paris, 18e)
visite guidée GRATUITE le dimanche 11 septembre 2011, à 10h30
situation : face au n° 14, rue Saint-Vincent
surface : 1.480 m2
création : 1985
Ancien jardin de l’une des plus anciennes maisons de Montmartre (celle qui a abrité à partir de 1960 le Musée du Vieux Montmarte, accessible par le 12, rue Cortot), devenu propriété de l’Hôtel Demarne au XIXe s., puis square public au début du XXe s., l’espace est abandonné à lui-même pendant une vingtaine d’années avant sa réouverture en 1985. Voici donc comment est née cette friche urbaine.
Au début des années 80, la décision est prise d’y redonner un accès restreint, après un aménagement très léger : consolidation de la pente, aménagement d’un sentier, creusement d’un bassin. Un regret : quelques espèces animales et végétales y ont été introduites : la friche est donc plus que jardinée…
Un espace vert écologique
En plus d’un aménagement léger, le jardin bénéficie aussi d’une gestion douce : il évolue assez librement depuis 1985. On ne fait pratiquement que limiter les plantes qui prennent trop d’envergure, ou qui deviennent trop présentes. Le public est notamment invité à l’arrachage du trop plein de lierre et d’orties, à l’ouverture, en avril et à la fermeture, en novembre. Il n’y a bien entendu pas de produits chimiques ici. Et les animaux sont les bienvenus : on accueille par exemple les insectes dans des logements fabriqués exprès : depuis 2006, vous êtes dans un « espace vert écologique ».
Intérêts des friches urbaines
Les friches et autres délaissés laissent, a fortiori en ville, une place et donc une chance (un refuge, en un mot) aux plantes & animaux indigènes, qui constituent ce que l’on nomme la biodiversité banale. Banale peut-être, mais, par définition, la plus à même de vivre bien dans la région, sans nécessité de remanier le sol, ni d’arroser plus que ça, ni de traiter leurs maladies. En effet, si elles ont des pucerons, elles auront aussi des coccinelles !
Quelques regrets
- quelques plantes et animaux ont été introduits au moment de la réouverture au public, mais c’est le cas essentiellement à l’endroit du bassin ;
- on pourrait jardiner davantage l’endroit, en supprimant quelques arbres et quelques lentilles d’eau sur le bassin, pour donner un peu d’énergie à ce jardin qui a faim.
Accès restreint
Le jardin se repose de novembre à mars.
Du 1er avril au 31 octobre, sauf jours fériés et week end de vendanges à la vigne de Montmartre voisine, on accueille les scolaires (primaires, collèges et lycées) en animation, en semaine. Le grand public est reçu en visite libre le week end, mais il est prudent de vérifier si l’accès est possible, le cas échéant entre 13h30 à 18h30 (à 18h en octobre).
s’y rendre : M° Lamarck-Caulaincourt
SAMEDI 25 SEPTEMBRE 2010, À 17H : CONFÉRENCE-PROJECTION GRATUITE : PEUT-ON PARLER DE BIODIVERSITÉ À PARIS ?
RdV au Pavillon du Lac du Parc de Bercy (Paris, 12e)
SAMEDI 25 SEPTEMBRE 2010, À 14H30 : SORTIE DE BOTANIQUE GRATUITE : DIVERSITÉ DES ARBRES AU PÈRE-LACHAISE (20e)
Par les âges qu’ils peuvent atteindre, les arbres semblent défier le temps ! A fortiori s’ils restent toujours verts, parce que leur feuillage n’est pas caduc, ce sont autant de symboles (ou de voeux) de vie éternelle. C’est pourquoi l’if, le cèdre, le cyprès, le houx, sont des arbres funéraires par excellence.
Pour certains d’entre nous, il semble invraisemblable qu’un arbre puisse vieillir et a fortiori mourir. Et pourtant : le grand hêtre pourpre, sur les hauteurs, planté peu après la création du cimetière (1804), n’en finit plus de perdre des branches : serait-ce un signe de réchauffement climatique ?
Venez réviser vos arbres dans l’un des plus vastes arboretums intra muros (44 hectares), mais plus au calme que n’importe où ailleurs !
- les frènes, sur les terrains les plus frais, volontiers sur l’argile verte (qui a la réputation de consommer si vite les corps) ;
- les érables : le plane, le sycomore mais aussi le champêtre : il faut se rappeler au passage qu’avant que la butte ne devienne cimetière, il y avait ici des vignes, des boqueteaux et des prairies et qu’on y emmenait paître les chèvres (d’où le nom de ce chemin sur les hauteurs : le Chemin des chèvres) ;
- mais aussi le merisier, les tilleuls et les robiniers qui donnent du si bon miel…
PLANTES AQUATIQUES AU PARC FLORAL
R A C I N E S
- racines-lests : les lentilles d’eau Lemna (ARACÉES), bi-faces, sont lestées par leurs racines, qui participent à un positionnement dessus-dessous convenable à la surface de l’eau :
- racines absentes : de nombreuses plantes submergées peuvent manquer de racines, devenues superflues, puisque les plantes baignent dans leur milieu nutritif.
T I G E S
- tiges-flotteurs : pour des plantes dont les tiges poussent à la surface de l’eau, l’air contenu dans les tiges (creuses ou à aérenchyme) participe à la flottaison : le Trèfle d’eau Menyanthes trifoliata (MENYANTHACÉES) :
F E U I L L E S : ADAPTATIONS LIÉES À LA RESPIRATION & À LA PHOTOSYNTHÈSE
- feuilles flottant à la surface de l’eau : bifaces (face inférieure hydrophile, face supérieure hydrophobe, portant les stomates !) elles flottent à la surface grâce aux aérenchymes qu’elles contiennent (flotteurs) : Nymphéas Nymphaea (NYMPHÉACÉES) /
- de plus, un long pétiole creux alimente en oxygène la tige (rhizome) qui se trouve raciné au fond de l’eau.
F L E U R S : ADAPTATIONS LIÉES À LA POLLINISATION
- la pollinisation par des agents aquatiques (berk berk berk !), voire par l’eau (hydrogamie), sont en général réputées comme autant de plésiomorphies (archaïsmes) ;
- si la pollinisation est entomogame (apomorphie ≈ progrès) les fleurs des plantes vivant racinées au fond sont raménées à la surface par des pédicelles floraux extensibles : Élodée du Canade Elodea canadensis (HYDROCHARITACÉES) :
G R A I N E S : ADAPTATIONS LIÉES AU MODE DE DISSÉMINATION
- la graine du Lotus Nelumbo nucifera (NELUMBONACÉES) commence par flotter, ce qui lui permet d’aller plus loin. Après quoi, elle doit couler pour commencer sa germination au fond de l’eau. Pour ce faire, elle doit être percée par une petite bête dont le nom m’échappe -ou avec une aiguille, par le jardinier qui veut en faire germer une dans au fond d’une bouteille en plastique, pour lui faire prendre l’eau.
DITES QUEL DAHLIA VOUS PRÉFÉREZ : concours international du Dahlia au Parc Floral
Non, ce ne sont pas des plantes démodées ! En provenance de Hollande, France, Allemagne, Lettonie et Russie, ils sont plus beaux les uns que les autres et -surtout- intemporels.
À vous d’élire vos 3 préférés, parmi les 72 variétés de dahlias. Un bulletin de vote est disponible à l’entrée des jardins de présentation des dahlias, en marge de la pinède.
Les résultats du critérium du public seront affichés à l’issue de ce concours international !! Les gagnants se verront offrir… des tubercules !! (Et dire qu’on avait commencé par les cultiver pour leur valeur alimentaire…)