visite guidée des parcs, jardins et paysages de Paris


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CIMETIERE DE MONTMATRTRE : lancement d’une étude de renforcement et protection paysagère et patrimoniale

Le cimetière Montmartre, ouvert en 1825, est un des plus remarquables de Paris, par sa situation au flan de la Butte Montmartre et par le caractère exceptionnel de son patrimoine artistique, architectural et végétal.

 Son rôle, à la fois social, patrimonial, écologique et paysager et sa place au cœur de la ville dense en font un cimetière très sollicité. Ses espaces sont saturés. Les tombes et sépultures ont fortement évolué au fil du temps, amenant un risque de banalisation et d‘asphyxie du site au détriment de la qualité de ses paysages et de la valeur de son patrimoine.

Il est donc nécessaire de le protéger plus solidement et de mettre en œuvre un plan de gestion pour qu’il puisse continuer à remplir ses fonctions tout en gardant ses qualités. Véritable musée en plein air, sa protection permettra de disposer, comme pour le cimetière du Père-Lachaise, d’une base réglementaire (loi de protection de sites et des paysages de 1930) et d’un outil partagé de gestion du site.

Pour préparer un dossier de classement du cimetière, la DEVE, en charge de sa gestion, a confié à l’Apur en 2012 une étude avec pour objectifs :

  • de préciser les atouts environnementaux et patrimoniaux du cimetière ;
  • de dégager les points forts du site et les enjeux de son évolution ;
  • de fournir les éléments nécessaires à la rédaction du dossier de protection et du futur plan de gestion.

Le dossier d’étude décline, à partir de l’histoire du cimetière, des relevés et de l’analyse de ses composantes et de ses usages, des préconisations pour sa valorisation, le renforcement de son intégration dans la ville et l’accueil du public, une plus grande prise en considération de son histoire et de son rôle.

L’étude recommande particulièrement :

  • l’amorce d’un processus de dédensifiation des concessions au profit d’une amélioration des cheminements, d’une mise en valeur et de renfort de ses paysages et de son patrimoine architectural par une politique de réutilisation des monuments funéraires ;
  • la mise en œuvre d’un projet de rénovation des sols et des ouvrages d’art et de renforcement de la place du végétal qui contribue à la lisibilité de la composition du site et de ses ambiances, améliore la perméabilité des sols et la biodiversité ;
  • une considération plus grande pour le rôle du cimetière comme ilot de fraîcheur et lieu de repos et de promenade pour les habitants du quartier et l‘amélioration l’accueil du public, notamment par la création d’une nouvelle entrée permettant sa traversée.

Sommaire

  • Introduction
  • Synthèse, éléments pour un plan de gestion
  • Un cimetière urbain dans un site exceptionnel
  • Diagnostic environnemental, paysager et patrimonial du cimetière
  • Relation ville-cimetière, usages et gestion
  • Les entités paysagères du cimetière Montmartre
  • Annexes

rapport (décembre 2013) complet à découvrir sur : http://www.apur.org/etude/etude-renforcement-protection-paysagere-patrimoniale-cimetiere-montmartre


Les jardins d’Eole : une nouvelle idée du jardin public

Les jardins d’Eole : une nouvelle idée du jardin public  dans 18e arr. 243589_222179604477067_3472386_o-300x132

Un nouveau jardin, réalisé en concertation avec les riverains, livré en 2007 par Michel CORAJOUD.

Utilisation de matériaux écologiques, l’originalité de certains secteurs favorisant la biodiversité (jardin de graviers), les toitures végétalisées des bâtiments, les économies d’eau et la perméabilité de la plupart des surfaces.

Toutes les allées permettent une circulation facile pour les personnes à mobilité réduite.


LE JARDIN SAUVAGE SAINT-VINCENT (Paris, 18e)

visite guidée GRATUITE le dimanche 11 septembre 2011, à 10h30

le Jardin sauvage Saint-Vincent, à Montmartre - image Paul-Robert TAKACS mai 2011

situation : face au n° 14, rue Saint-Vincent

surface : 1.480 m2

création : 1985

Ancien jardin de l’une des plus anciennes maisons de Montmartre (celle qui a abrité à partir de 1960 le Musée du Vieux Montmarte, accessible par le 12, rue Cortot), devenu propriété de l’Hôtel Demarne au XIXe s., puis square public au début du XXe s., l’espace est abandonné à lui-même pendant une vingtaine d’années avant sa réouverture en 1985. Voici donc comment est née cette friche urbaine.

Au début des années 80, la décision est prise d’y redonner un accès restreint, après un aménagement très léger : consolidation de la pente, aménagement d’un sentier, creusement d’un bassin. Un regret : quelques espèces animales et végétales y ont été introduites : la friche est donc plus que jardinée…

Un espace vert écologique

En plus d’un aménagement léger, le jardin bénéficie aussi d’une gestion douce : il évolue assez librement depuis 1985. On ne fait pratiquement que limiter les plantes qui prennent trop d’envergure, ou qui deviennent trop présentes. Le public est notamment invité à l’arrachage du trop plein de lierre et d’orties, à l’ouverture, en avril et à la fermeture, en novembre. Il n’y a bien entendu pas de produits chimiques ici. Et les animaux sont les bienvenus : on accueille par exemple les insectes dans des logements fabriqués exprès : depuis 2006, vous êtes dans un « espace vert écologique ».

Intérêts des friches urbaines

Les friches et autres délaissés laissent, a fortiori en ville, une place et donc une chance (un refuge, en un mot) aux plantes & animaux indigènes, qui constituent ce que l’on nomme la biodiversité banale. Banale peut-être, mais, par définition, la plus à même de vivre bien dans la région, sans nécessité de remanier le sol, ni d’arroser plus que ça, ni de traiter leurs maladies. En effet, si elles ont des pucerons, elles auront aussi des coccinelles !

Quelques regrets

- quelques plantes et animaux ont été introduits au moment de la réouverture au public, mais c’est le cas essentiellement à l’endroit du bassin ;

- on pourrait jardiner davantage l’endroit, en supprimant quelques arbres et quelques lentilles d’eau sur le bassin, pour donner un peu d’énergie à ce jardin qui a faim.

Accès restreint

Le jardin se repose de novembre à mars.
Du 1er avril au 31 octobre, sauf jours fériés et week end de vendanges à la vigne de Montmartre voisine, on accueille les scolaires (primaires, collèges et lycées) en animation, en semaine. Le grand public est reçu en visite libre le week end, mais il est prudent de vérifier si l’accès est possible, le cas échéant entre 13h30 à 18h30 (à 18h en octobre).

s’y rendre : M° Lamarck-Caulaincourt


LES JARDINS D’EOLE : UN PARC NOUVELLE GÉNÉRATION

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Ce parc de 4,2 hectares, face à la future ZAC Pajol, est un projet important et très attendu dans un quartier où il existe peu d’espaces verts, sur des terrains reconquis sur des emprises SNCF / RFF qui jouxtent les 18e et 19e arrondissements.

Il porte le nom d’EOLE pour Est Ouest Liaison Express : rappel du nom de la ligne E du RER, qui passe en marge du parc. EOLE est aussi le nom d’une association qui a défendu avec vigueur la création du parc.

Un parc nouvelle génération, avec un souci permanent d’intégrer à la fois (1) la démarche écologique et environnementale et (2) la demande sociale.

surface : 4,2 hectares

travaux : juin 2005 - fin 2006

maîtres d’œuvre : Michel CORAJOUD Paysagiste mandataire, Claire CORAJOUD Paysagiste ; ADR Architectes ; AEP NORMAND et ECERP Bureaux d’Etudes Techniques ; Isaac JOSEPH Sociologue (décédé), remplacé par Stéphane TONNELAT

coût : 13 millions d’euros, dont 3,1 millions d’euros de participation financière par l’Agence des Espaces Verts de la Région Ile-de-France

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HISTORIQUE DU PROJET

  • septembre 2001 : la municipalité décide de créer un parc de 4,2 hectares sur les terrains appartenant à la SNCF et RFF (Réseau Ferré de France), répondant à la très forte demande d’espaces verts dans ce quartier de Paris
  • automne 2002 : après une large concertation, un projet est arrêté : réaliser sur ce site un parc de grande qualité architecturale, paysagère et écologique
  • septembre 2002 : le Conseil de Paris approuve le programme d’aménagement et donne l’autorisation de lancer un concours restreint de maîtrise d’œuvre pour la conception et la réalisation du parc
  • février 2003 : 6 équipes sont retenues par le jury de sélection, sur les 46 concurrentes
  • décembre 2004 – janvier 2005 : consultation des entreprises
  • janvier – mai 2005 : 43.000 m3 de remblais sont mis en place pour les besoins de profilage des terrasses ; ils proviennent du quartier de la Défense qui déblayait
  • juin 2005 : les travaux d’aménagement du jardin proprement commencent par les terrassements
  • mai – octobre 2005 : injection de 8.200 m3 de coulis de béton afin de consolider le sous-sol, en partie miné par la dissolution du gypse
  • mars 2005 : le Conseil de Paris autorise le maire de Paris à signer les marchés de travaux d’aménagement du jardin et de réalisation des locaux attenants par les 14 entreprises retenues
  • juin 2005 : le permis de construire est signé pour les 4 bâtiments dont 3 en bois pour les locaux sociaux, les toilettes publiques, un local associatif, le kiosque de garde et un en béton pour un local technique et un entrepôt

CONCEPTION

équipe lauréate du concours  :

  • Michel CORAJOUD : paysagiste mandataire
  • Claire CORAJOUD : paysagiste
  • ADR Architectes : architecte
  • AEP NORMAND : bureau d’étude technique
  • ECERP : bureau d’étude technique structure
  • Isaac JOSEPH, décédé, remplacé par Stéphane TONNELAT : sociologues

sous-traitants :

  • Georges DESCOMBES : architecte
  • Les Eclairagistes Associés
  • Laurent FACHARD : éclairagiste
  • J.M. LLORCA : fontainier
  • Gabriel CHAUVEL : paysagiste
  • Carmen PERRIN : artiste pour le mur claustra en terre cuite
  • Yann RENAUD : sociologue
  • JFL Concept : bureau d’étude arrosage
  • Tech Ingénierie : bureau d’étude architecture

assistance à maîtrise d’ouvrage  :

  • Pilotage et méthode : OUEST COORDINATION
  • Sécurité Protection Santé : ELYFEC
  • Bureau de contrôle : BUREAU VERITAS
  • Economiste : MARTIN GUIHENEUF

entreprises :

  • remblaiements préalables : RAZEL
  • consolidation du sous-sol : SOLETANCHE BACHY
  • lot 1 – Démolitions, maçonnerie, gros œuvre, terrassements secondaires, assainissement : PAR.EN.GE
  • lot 2 – Terrassements généraux : Yves PRIGENT
  • lot 3 – Sols stabilisé, enrobé, asphalte, mulch : Jean LEFEBVRE Ile de France
  • lot 4 – Sols béton : GREPI S.A.
  • lot 5 – Passerelle : URBAINE DE TRAVAUX
  • lot 6 – Revêtement bois, ouvrages bois : ATELIER M.R.V.
  • lot 7 – Serrurerie, peinture : MULTICLO
  • lot 8 – Eclairage, électricité : GALLET DELAGE
  • lot 9- Fontainerie : SEGEX / AD Pompes
  • lot 10 – Arrosage : G2E Ile de France Arrosage
  • lot 11 – Terre végétale, plantations, engazonnement : SEGEX / AGRIGEX
  • lot bâtiment : Groupe WEISROCK Bâtiment

LES TRAVAUX 

sous-sol et sol :

  • 57.300 m3 de remblais préalables
  • 8.200 m3 de matériaux de consolidation du sous-sol
  • 9.000 m3 de terre végétale

plantations :

  • 243 arbres : amélanchier, arbre de Judée, érable, frêne, févier, marronnier, merisier, micocoulier, mûrier, paulownia, orme de Sibérie, cerisier, prunier, sophora, sorbier, tilleul, tulipier, pin noir, pin sylvestre, cèdre…
  • 604 arbustes : aubépines, épines-vinettes, cornouillers, cotonéasters, groseilliers, potentilles, rosiers, symphorines, viornes…
  • 256 bambous
  • 1.071 plantes aquatiques
  • 4.097 plantes tapissantes : cotonéasters, lierres, millepertuiss, pervenches
  • 1.527 graminées : fétuques, molinies, pennisetums, stipas…
  • 830 plantes vivaces
  • 1.740 plantes annuelles, pluriannuelles

LA DÉMARCHE ENVIRONNEMENTALE 

  • mise en place d’une démarche HQE pour les bâtiments
  • traçabilité des bois et suivi particulier de la réalisation
  • recyclage de matériaux : réutilisation de pierres des murs limitrophes pour le jardin de meulière
  • traçabilité des matériaux
  • gestion de l’eau : circuit fermé pour le canal ; les eaux de ruissellement sont rejetées dans le sous-sol ou les zones plantées : moins de 6 % des eaux sont rejetées à l’égout
  • création de milieux écologiques variés : jardin de graviers ; canal planté ; grande prairie et pelouse fleurie ; arbres en bosquet et massifs arbustifs ; jardin de meulière ; jardin de graminées…
  • actions en faveur de la faune : choix végétal favorable à la biodiversité ; implantation de nichoirs pour les oiseaux ; jardinage écologique ; gestion différenciée ; feuilles conservées dans les massifs arbustifs ;
  • collecte sélective des déchets

LA DÉMARCHE SOCIOLOGIQUE

Afin de favoriser une concertation étroite avec les riverains, d’où une meilleure intégration dans le projet des attentes des divers acteurs et surtout celles des habitants et des riverains, un sociologue a été intégré à l’équipe des concepteurs du parc. Durant la phase d’étude, le projet a été présenté et commenté à un large public et a recueilli une très grande adhésion.  Pendant la phase de chantier, le sociologue sera un relais utile pour que les futurs usagers du parc soient informés d’une manière très précise sur les différents lieux et équipements qui seront mis à leur disposition.  La composition paysagère et la récupération de matériaux permettent l’inscription du projet dans l’histoire du site.

Diversité des usagers : aires de jeux pour les tout-petits ; pour les jeux de balles ; esplanade pour la promenade ; belvédère pour le repos. Accessibilité, y compris aux personnes à mobilité réduite : fontaines à eau pour personnes en fauteuil roulant  Accueil du public : rôle accru des Agents d’accueil et de surveillance (ex Agents de la surveillance spécialisée) et des jardiniers

VISITE GUIDEE

  • une grande esplanade en stabilisé, ponctuée de grands arbres tiges, ouverte au public en permanence, équipée de bancs, de fontaines et d’un bâtiment de service : elle sert de lien entre le parc et le quartier ;
  • un jardin de la crèche, en prolongement de la façade sud du bâtiment réaménagé en crèche, protégé par des clôtures en bois ;
  • un accès principal, au centre du parc, descend dans le jardin par un très large escalier ;
  • deux placettes en béton teinté accueillent le public : la première, est équipée de trois fontaines, la seconde, d’un brouillard d’eau ;
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    un canal planté de végétaux aquatiques offre un biotope remarquable ; un jardin de graviers offre la vision d’un jardin en perpétuel renouveau : il est semé de plantes pluriannuelles qui se ressèment spontanément ;
  • une rampe, installée à l’angle sud, permet de rejoindre directement la grande prairie et l’aire de jeux sous la passerelle ;
  • une grande prairie se divise en trois parties distinctes, à l’aide de bosquets d’arbres : une partie semée en prairie fleurie au sud, une aire plus rustique et enfin une dernière semée de gazon, supportant une fréquentation dense jusqu’aux places centrales du parc ;
  • des terrasses engazonnées, plantées d’arbres et d’arbustes produisant des baies recherchées par de nombreuses espèces d’oiseaux, favorisent leur installation dans le parc ;
  • un jardin de meulières où se développent des plantes vivaces entre les pierres de l’ancien mur ;
  • un quai en platelage bois, à l’Ouest de l’esplanade et sur toute sa longueur : y sont installées de longues tables en bois ;
  • un écran rouge, à l’ouest de la prairie et sur presque toute sa longueur, conçu par Carmen PERRIN, limite la partie du parc réservée aux services de gestion et de gardiennage : cet écran, à l’image des moucharabiehs, assure la transparence entre parc et réseau ferré ;
  • une aire de jeux, installée sur un sol en asphalte et en appui sur le mur de soutènement de la voie de desserte SNCF, permet les jeux de balles et de glisse ;
  • un grand escalier mène vers le belvédère de la terrasse sportive ;
  • un belvédère, sur le toit du bâtiment de service, domine le domaine ferroviaire ;
  • une passerelle à niveau relie la rue du Département, en forte pente, à la dernière terrasse de la partie nord du parc et à la rue Riquet ;
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  • une terrasse sportive en hauteur, est en grande partie destinée aux jeux de balles, enclos dans des pare-ballons, et aux jeux pour les tout-petits ;
  • une coursive en bois, à l’ouest de la 3e terrasse et sur toute sa longueur, offre une promenade qui domine les voies ferrées et le panorama parisien ;
  • une allée ombragée en stabilisé prolonge la grande esplanade mitoyenne de l’avenue d’Aubervilliers jusqu’à la rue Riquet ;
  • un jardin partagé, au bord de l’allée ombragée, est réservé aux associations : cet espace est laissé à leur initiative ;
  • des rampes biaises de faible pente (4%) assurent le passage d’une terrasse à l’autre ;
  • un jardin de graminées constitue le premier plan des terrasses ;
  • trois petites places vers la rue Riquet, s’adossent sur des murs bien exposés où s’implante le jardin de bambous.

accès : rue d’Aubervilliers, rue du Département, rue Riquet, Paris 18ème

y aller : M° Stalingrad et 10 min de marche


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