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LE BOIS DE BOULOGNE
Le bois de Boulogne occupe une partie du site de l’ancienne forêt de Rouvray.
Couvrant une superficie de 846 ha, le bois de Boulogne peut être considéré comme l’un des poumons de la capitale.
En 1852, la propriété du bois de Boulogne est cédée par Napoléon III à la ville de Paris, pour qu’il soit aménagé en promenade publique. Les travaux dureront 4 ans, de 1853 à 1857.
Les premiers travaux sont dus à Jacques HITTORFF, architecte & Louis-Sulpice VARÉ, paysagiste. On commence par creuser les grands lacs et à tracer les routes permettant leur mise en valeur. Face au succès de ces nouveaux aménagements, le projet définitif comprendra le creusement de nombreuses pièces d’eau et ruisseaux.
L’empereur désire notamment la réalisation d’une rivière à l’instar de la Serpentine de Hyde Park, à Londres. Les travaux sont bien entamés quand le baron HAUSSMANN s’aperçoit qu’un défaut de nivellement asséchera la partie haute et inondera la basse. HAUSSMANN, entre-temps nommé préfet de la Seine, congédie VARÉ (qui avait oublié un dénivelé de 6 mètres dans son projet de rivière artificielle) et le remplace par l’ingénieur Jean-Charles ALPHAND, qui s’associe au paysagiste Jean-Pierre BARILLET-DESCHAMPS.
ALPHAND compose un paysage à l’anglaise, avec des chemins sinueux (seulement 2 allées rectilignes seront conservées : celles de Longchamp et de la Reine-Marguerite), des pièces d’eau & rivières artificielles, des enrochements. 200 000 arbres sont plantés. Deux îles sont bâties sur le Lac Inférieur, sur lesquelles on installe un authentique chalet suisse (qui hébergera le restaurant du Chalet des Îles) construit par SEILLER aux environs de Berne, et le Kiosque de l’Empereur, réalisé par Gabriel DAVIOUD.
Entre 1855 et 1858, l’hippodrome de Longchamp est construit sur la plaine du même nom. Dans le même temps, le duc DE MORNY lance une vaste opération immobilière, de luxe, supervisé par le baron HAUSSMANN, au niveau de la pointe du bois située au sud de la butte Mortemart (entre la rue des Princes à Boulogne, actuelles rues Denfert-Rochereau & des Princes, et l’avenue du Parc des Princes à Auteuil).
Lors du siège de Paris en 1870, le bois est sérieusement endommagé par l’artillerie prussienne car l’artillerie française avait une batterie sur la butte de Mortemart.
L’hippodrome d’Auteuil sera sera décidé & inauguré en 1873.
L’eau au Bois de Boulogne
L’équipe formée par J.-C. ALPHAND & J.-P. BARILLET-DESCHAMLPS transforme le projet de rivière de VARÉ en deux lacs avec cascade, avec création d’une voie de circulation qui formera digue. Les déblais dus au creusement des deux lacs formeront la butte Mortemart.
Le bois possède par conséquent d’autres éléments aquatiques :
- les lacs du cercle du bois de Boulogne & du Jardin d’acclimatation ;
- les mares Saint-James & d’Armenonville ;
- les étangs de Longchamp, de l’Abbaye, de Suresnes, des tribunes, de Boulogne & de la Grande Cascade ;
- les ruisseaux de Longchamp, des Sablons & d’Armenonville.
L’envergure des projets a rapidement exigé des volumes d’eau considérables sans compter l’arrosage et le nettoyage des routes. Les moyens et les types d’eaux utilisés pour alimenter les deux bois évolueront pour s’adapter à cette demande croissante.
Pour le bois de Boulogne, les eaux étaient à l’origine prélevées dans la Seine à l’aide des machines de Chaillot, mais le système, trop coûteux, fut rapidement abandonné.
Par la suite, une conduite d’eau provenant du canal de l’Ourcq est construite entre le réservoir de Monceau et le bois de Boulogne, permettant un approvisionnement de 18.000m3 / jour. Un puits artésien, dit de Passy, est également construit pour répondre aux nouveaux besoins. Il pouvait produire jusqu’à 10.000m3/jour.
GRANDE PROMENADE D’AUTEUIL : 12 hectares accessibles au centre des pistes de l’Hippodrome d’Auteuil
C’est en 1863 que naît la Société des Steeple-Chases, mais les courses se dérouleront à l’Hippodrome de Vincennes jusqu’à la guerre de 1870.
La paix revenue, cet hippodrome ayant été très endommagé lors du conflit, la question de la construction d’un nouvel hippodrome se pose.
En 1873, la Ville de Paris accorde au prince DE SAGAN, président de la Société des Steeple-chases de France, une concession sur un terrain situé à l’orée du Bois de Boulogne, pour y créer l’hippodrome d’Auteuil. L’inauguration aura lieu le 1er novembre 1873.
De nouvelles tribunes et une piste extérieure de steeple ont été inaugurées en 1924.
Lors du renouvellement de la concession avec France Galop, en 2006, la Ville de Paris récupère les pelouses centrales de l’hippodrome.
En janvier 2010, la Commission départementale des sites rend un avis favorable au projet de la Ville d’aménager un parc.
Le Conseil de Paris, par sa délibération du 5 juillet 2010, autorise le lancement des travaux.
En 2013, après 3 années de travaux & 29,5 millions d’euros, l’espace central, délimité par les pistes hippiques de l’Hippodrome d’Auteuil, qui abritait un parking et un golf, est aménagé en un grand parc de 12 hectares : 8 ha de promenade et 4 ha de terrais de sports sont ouverts à tous.
Le projet, HQE, est du au paysagiste Michel PENA (agence PENA & PEÑA, par ailleurs à l’origine du Jardin Atlantique, Paris 14e / 15e, avec François BRUN), et à l’architecte Franck HAMMOUTÈNE :
- 350 arbres plantés : ils sont choisis parmi les essences forestières du Bois, en accord avec les sujets déjà existants sur le site ;
- une intégration harmonieuse dans le paysage des aires sportives, ainsi que d’un bâtiment (vestiaires etc.) enterré et dont la toiture est végétalisée ;
- une gestion attentive de l’eau : récupération des eaux pluviales, plantation de végétaux peu gourmands en eau et l’utilisation de l’eau de Seine, pour l’arrosage et les bassins d’agrément ;
- économie d’énergie, par l’utilisation de matériaux à performances thermiques pour les bâtiments, par l’installation d’appareils à faible consommation, liés à une modulation du niveau d’éclairement pour les appareils d’éclairage.
Les Jardins de Bagatelle
Une histoire de plus de 2 siècles, jallonnée par d’illustres propriétaires : le Maréchal D’Estrées et le Comte d’Artois au 18e s. ; Napoléon et des propriétaires anglais au 19e s. Le Parc devient domaine de la Ville de Paris en 1905, sous l’impulsion de J.C.N. FORESTIER.
Plusieurs styles de jardins en un : parterres classiques, jardin anglo chinois, jardins paysagers à l’anglaise. Au XXe s. sont rajoutés des jardins de collections végétales (roseraie, iris, clématites, plantes aquatiques, bulbes dans les pelouses) et, plus récemment, collections de rosiers paysagers et de rosiers botaniques qui s’adaptent mieux à une gestion environnementale.
PLANTES DE JARDINS SECS & MÉDITERRANÉENNES À BAGATELLE
sortie de botanique le dimanche 29 mai 2011 à 10h30
apporter une loupe, une flore, un appareil photo, de quoi dessiner…
rendez-vous à la grille de Sèvres, route de Sèvres à Neuilly
s’y rendre M° Porte de Neuilly puis bus 43
LE JARDIN DES SERRES D’AUTEUIL : l’un des sites du Jardin Botanique de la Ville de Paris
Louis XV, qui, dès sa jeunesse, présenta un goût prononcé pour la botanique, fit aménager en 1761, sur l’emplacement de ce qui allait être le Jardin des Serres d’Auteuil, un jardin botanique décoré de nombreux parterres de fleurs et déjà pourvu de serres.
Le dessin des serres et du jardin actuels sera donné par Jean-Camille FORMIGÉ, Architecte en Chef des Promenades et Plantations de Paris à l’époque haussmannienne, par ailleurs constructeur des viaducs du métro aérien, restaurateur de nombreux monuments historiques… L’ensemble, doté de magnifiques collections végétales, botaniques et horticoles, sorti de terre en 3 ans (1895-1898), ravira les visiteurs de l’Exposition Universelle de 1900.
Les serres, typiques de l’Art Nouveau, seront les dernières grandes serres à être construites pendant cette époque de grande vogue des jardins d’hiver, au XIXe s. en France. La plus grande, le Palmarium, entièrement rénovée en 1999, fait 100 m de long, 15 m de large et 16 m de haut dans sa partie la plus élevée ! C’est le domaine des plantes subtropicales et tropicales. Un imposant palmier des Canaries, assiste, impassible, au ballet des carpes japonaises qui dansent à ses pieds…
Depuis 1998 le Jardin des Serres d’Auteuil est l’un des 4 sites du Jardin Botanique de la Ville de Paris
La vocation du lieu a changé : tout en restant un jardin d’agrément, de lieu de production de plantes jusqu’en 1968, avant la construction d’un nouveau centre de production horticole pour la Ville de Paris à Rungis (visite guidée disponible), le jardin des Serres d’Auteuil est devenu en 1998 l’un des 4 sites du Jardin botanique de la Ville de Paris.
Dans les serres, venez faire connaissance avec les Fougères et Orchidées épiphytes, Bégonias, Caladiums, Philodendrons, Crotons, Saintpaulias et autres Marantas…
Les serres du Sahel et de Nouvelle Calédonie abritent des plantes endémiques de ces régions, adaptées à des écologies extrêmes et en danger d’extinction, du fait de différentes menaces qui pèsent sur ces régions du globe : prélèvement de bois de chauffe, surpâturage, extension des surfaces cultivées ou désertification au Sahel ; exploitation des sols nickelifères en Nouvelle Calédonie.
Les extérieurs
- jardin paysager à l’anglaise, au dessin plus sinueux et vallonné, du côté Jardin des Poètes
- jardin méditerranéen à l’entrée située en face de Roland Garros
- un jardin de plantes de Chine derrière le Palmarium, côté ancienne chaufferie
- jardin japonisant près des bâtiments de l’entrée d’honneur
- jardin néo-classique, au coeur du jardin, centré sur la grande pelouse centrale face au Palmarium
Calez votre visite !
- calendrier des floraisons et autres intérêts saisonniers dans les extérieurs :
- Janvier-Février : mahonias, Viburnum fragrans, crocus, jasmin d’hiver, Garrya elliptica ;
- Février : Lonicera fragrantissima, Hamamelis, cognassiers du Japon, Abeliophyllum distichum ;
- Mars : Forsythias, bulbes (narcisses, jacinthes, tulipes…), magnolias, Clematis armandii ;
- Avril : Akebia quinata, Stachyurus praecox, Pyrus calleryana, décorations florales de printemps ;
- Mai : rhododendrons, pivoines, roses anciennes, Clematis montana ;
- Juin : roses modernes, cornouillers ;
- Été : arbre à soie, décorations florales estivales, lagerstroemias, buddleias, grenadier, arbre aux faisans ;
- Octobre-Novembre : chrysanthèmes, Camellia sasanqua, fruits et baies colorés ;
- Décembre : néflier du Japon, arbre aux fraises.
- calendrier des floraisons et autres intérêts saisonniers dans les serres :
- mi-Mars à Mai : azalées d’Inde, bananier ;- début-Avril à fin-Septembre : plantes insectivores, passiflores, Brunfelsia, hibiscus ;
- mi-Avril à fin-Août : bégonias ;
- mi-Mai à Octobre : Pavonia multiflora, ixoras, hoyas, Alpinia, rose de porcelaine, Nymphaea coerulea ;
- Juin – Juillet : Passiflora allata ;
- mi-Novembre à mi-Mars : orchidées, Strelitzia nicolai ;
- toute l’année : Alpinia purpurata, broméliacées, cactées, succulentes, plantes de Nouvelle-Calédonie, palmiers, ficus, bégonias, fougères tropicales.
À ne pas rater
- à l’extrémité opposée du parterre, s’élève une fontaine signée Jules Dalou, dont le médaillon représente le « Triomphe de Bacchus »
- les pilastres qui ornent le mur de soutènement de la terrasse et des rampes carossables du côté de l’entrée d’honneur sont décorés de 14 mascarons provenant de l’atelier d’Auguste Rodin :