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Liste des articles dans la catégorie Bois de Vincennes (12e).
RANDONNÉE À VÉLO AU BOIS DE VINCENNES
Le circuit permet notamment de revoir l’histoire du bois, par le Château de Vincennes (commencé à l’époque médiévale et remanié à l’époque classique), la cascade du Lac des Minimes (symbole des travaux haussmanniens) et l’ancien jardin d’agronomie tropicale (coopération nord-sud et développement durable, sur fond d’exposition coloniale).
PLANTES AQUATIQUES AU PARC FLORAL
R A C I N E S
- racines-lests : les lentilles d’eau Lemna (ARACÉES), bi-faces, sont lestées par leurs racines, qui participent à un positionnement dessus-dessous convenable à la surface de l’eau :
- racines absentes : de nombreuses plantes submergées peuvent manquer de racines, devenues superflues, puisque les plantes baignent dans leur milieu nutritif.
T I G E S
- tiges-flotteurs : pour des plantes dont les tiges poussent à la surface de l’eau, l’air contenu dans les tiges (creuses ou à aérenchyme) participe à la flottaison : le Trèfle d’eau Menyanthes trifoliata (MENYANTHACÉES) :
F E U I L L E S : ADAPTATIONS LIÉES À LA RESPIRATION & À LA PHOTOSYNTHÈSE
- feuilles flottant à la surface de l’eau : bifaces (face inférieure hydrophile, face supérieure hydrophobe, portant les stomates !) elles flottent à la surface grâce aux aérenchymes qu’elles contiennent (flotteurs) : Nymphéas Nymphaea (NYMPHÉACÉES) /
- de plus, un long pétiole creux alimente en oxygène la tige (rhizome) qui se trouve raciné au fond de l’eau.
F L E U R S : ADAPTATIONS LIÉES À LA POLLINISATION
- la pollinisation par des agents aquatiques (berk berk berk !), voire par l’eau (hydrogamie), sont en général réputées comme autant de plésiomorphies (archaïsmes) ;
- si la pollinisation est entomogame (apomorphie ≈ progrès) les fleurs des plantes vivant racinées au fond sont raménées à la surface par des pédicelles floraux extensibles : Élodée du Canade Elodea canadensis (HYDROCHARITACÉES) :
G R A I N E S : ADAPTATIONS LIÉES AU MODE DE DISSÉMINATION
- la graine du Lotus Nelumbo nucifera (NELUMBONACÉES) commence par flotter, ce qui lui permet d’aller plus loin. Après quoi, elle doit couler pour commencer sa germination au fond de l’eau. Pour ce faire, elle doit être percée par une petite bête dont le nom m’échappe -ou avec une aiguille, par le jardinier qui veut en faire germer une dans au fond d’une bouteille en plastique, pour lui faire prendre l’eau.
DITES QUEL DAHLIA VOUS PRÉFÉREZ : concours international du Dahlia au Parc Floral
Non, ce ne sont pas des plantes démodées ! En provenance de Hollande, France, Allemagne, Lettonie et Russie, ils sont plus beaux les uns que les autres et -surtout- intemporels.
À vous d’élire vos 3 préférés, parmi les 72 variétés de dahlias. Un bulletin de vote est disponible à l’entrée des jardins de présentation des dahlias, en marge de la pinède.
Les résultats du critérium du public seront affichés à l’issue de ce concours international !! Les gagnants se verront offrir… des tubercules !! (Et dire qu’on avait commencé par les cultiver pour leur valeur alimentaire…)
L’ARBORETUM DU BREUIL
C’est en 1867, que l’École Municipale d’Arboriculture de Saint-Mandé fut créée, près de la Porte Dorée, sous l’impulsion du préfet HAUSSMANN. Elle sera transférée, en 1936, au Sud-Est du bois, et baptisée École Du Breuil, du nom de son premier directeur. Depuis 1998, l’Arboretum de l’École Du Breuil est l’un des 4 sites du Jardin Botanique de la Ville de Paris. Plus de 2.000 arbres de 800 essences différentes, encore jeunes, cohabitaient dans l’enceinte de ce musée vivant de l’arbre… avant la tempête, les sécheresses…qui ont donné un peu plus de place aux survivants
À l’entrée, les premiers arbres à fleurs caducs
Les Magnolia sont, d’après les registres fossiles, parmi les premiers arbres à fleurs caducs :
les structures de la fleur (spiralée) et du fruit (polyfollicule) sont estimées comme ce qui se fait de plus archaïque.
Le centre de l’arboretum est dédié aux conifères
Le Séquoia géant de Californie, Sequoiadendron giganteum (CUPRESSACÉES s.l., ex-TAXODIACÉES ) semble avoir perdu 50 % de ses moyens de hauteur en ayant traversé l’Atlantique.
L’arbre faiseur de veuves, Pinus coulteri (PINACÉES) a failli me tuer au début de cet été 2010 : ça s’est joué à 5 secondes d’intervalle que je ne me prenne sur la tête l’une de ses pommes
En s’éloignant on évolue au milieu des chênes (Quercus) vert, tauzin, pédonculé…, du châtaignier (Castanea sativa) et des hêtres (Fagus), qui, ensemble, forment la fascinante famille des FAGACÉES : il semblerait qu’elle renonce en direct à former des fleurs voyantes, pour revenir à une pollinisation anémogame (par le vent) !Près du petit étang situé au point le plus bas, des Saules (Salix) : les animaux savent qu’il faut en manger des feuilles ou les écorcer, pour se faire passer la migraine : on extrayait des saules l’un des composants de l’aspirine – autrement dit de l’acide acétyl-salicylique.Cercidiphyllum japonicum répand en automne, à la chute des feuilles exactement un invraisemblable parfum de caramel, d’où son nom d’arbre au caramel.
Lui fait face un gommier noir, Liquidambar styraciflua, dont les colorations automnales sont toujours en quadrichromie exceptionnelle : vert, jaune, orange et rouge !
Entre eux se dressent des bambous, des quasi-céréales géantes qui jouent aux arbres, sans toutefois s’épuiser comme eux à former du bois. Leur substance riche en silice leur confère la solidité de la fibre de verre !
Diversité des arbres et de leurs adaptations : à la sécheresse, aux lieux engorgés d’eau, à l’ombre que les grands font aux plus petits…
Certains arbres sont adaptés au plein soleil, alors que d’autres ne peuvent vivre qu’à l’ombre protectrice de congénères ; certains détestent les sols trop humides, d’autres poussent carrément les pieds dans l’eau. Finalement, rares sont les passe-partout : à chaque milieu, ses adaptations.
Rendez-vous : à l’entrée de l’Arboretum
Accès : Route de la Pyramide – Bois de Vincennes (Paris 12e)
R.E.R. ligne A : Joinville-le-Pont puis 10 minutes de marche
DE LA PLACE DE L’ÉTOILE AU CHÂTEAU DE VINCENNES EN PASSANT PAR L’ALLÉE ROYALE : un rapide aperçu de l’histoire du Bois de Vincennes
Les rois de France, légendairement amateurs de chasses, s’intéressent au Bois de Vincennes à partir de Philippe Auguste (XIIe s.) : un manoir de chasse est construit sur le périmètre de ce qui va devenir le vaste château que l’on connaît.
De ce manoir, il ne reste qu’une partie des fondations, côté Tour du Village, à l’opposé du bois. Bientôt il a fallu agrandir le manoir : les amateurs de chasses royales se font plus nombreux et les services se multiplient avec eux.
Charles V décide de s’installer à Vincennes. Il fait mettre en chantier la Chapelle Royale, et construire en un temps record l’incroyable donjon (le plus haut, conservé de l’époque médiévale en Europe). Se mirant dans l’eau qui l’entoure, la Tour de tous les fiefs, superbe et imprenable, impose le respect aux agités des provinces. Le domaine du château est fortifié : il est ceint d’un mur, de douves en eau (à sec et en partie comblées aujourd’hui), et d’encore un mur, plus haut que le premier, avec des tours aux 4 angles et aussi à mi-longueur des murs. Seule la Tour du Village a conservé son allure et sa hauteur : toutes les autres seront arasées par Napoléon Ier pour des raisons défensives qui m’échappent. Derrière les murs, tout un village peut tenir le siège. Plusieurs sources sont captées et amenées au château. L’une d’entre elles arrive à un puits sous le Donjon exactement. Quand la ligne du métro ayant pour terminus Château de Vincennes a été construite, elle a coupé le parcours de cette source détournée : le terrain sous le donjon s’est desséché de manière différentielle : les fondations de la colonne unique qui porte tous les planchers et plafonds sur 5 étages, a commencé à s’afaisser, par comparaison aux fondations des murs du donjon, plus larges et distantes de l’arrivée de la source. Jusqu’au moment où les forces croissantes qu’elle distribuait l’ont fait éclater. Le donjon fut aussitôt fermé et bientôt mis en travaux. Il a été sauvé par un chantier de restauration titanesque et rouvrira cette année 2010 tous ses étages à la visite.
Après Charles V, François Ier passera aussi sur le domaine et terminera la Chapelle, par égard dans le style où elle avait été commencée XXXannées plus tôt.
Louis XIV passera bien du temps à Vincennes, avant de s’installer à Versailles, mis en chantier dès XXX, mais qui ne sera pas au moins un minimum habitable avant XXX. Louis XIV entrera dans le domaine avec sa jeune épouse, par la Porte Triomphale, ancienne Tour du Bois reprise et pour le moins écrêtée par son architecte, LE VAU. Celui-la même qui va remettre au goût du Roi, aujourd’hui dit classique mais tellement moderne à l’époque, toute la partie côté bois du quadrilatère du château. LE VAU va diminuer la hauteur de la muraille médiévale défensive donc opaque et surtout ajourer la hauteur du mur qu’il conserve ; insérer 2 pavillons classiques le Pavillon du Roi côté Ouest et le Pavillon de la Reine côté Est ; enfin, rajouter une galerie parallèle, garnie de statues, pour finir l’écrin qu’il a fait sur ordre de son Roi.
La sortie du château côté bois, se prolonge à l’origine par l’allée royale. Cette continuité est hélas rompue depuis XXX par le Quartier Carnot, ensemble de bâtiments sans intérêt excessif, qui abritent la Garde Nationale. L’Allée Royale, restituée dans les années xxx, plantée de chaque côté de 2 rangées de platanes au lieu de chênes, offre une belle largeur. 1000 mètres après le Quartier Carnot, l’Allée arrive sur une place ronde, à partir de laquelle des parcelles triangulaires sont distribuées par des allées en étoile. Jusqu’au début de cette année encore, la place était plantée de charmille à hauteur d’homme, d’où on pouvait voir, au moment des chasses, dans quelle parcelle les rabatteurs resserraient le gibier.
C’est cet ensemble château – Allée Royale – Place de l’Etoile qui est le plus caractéristique d’un parc de chasse royal classique.
Le bois sera assez fortement remanié par l’équipe haussmannienne, pour l’amener dans le goût de l’époque : paysagé à l’anglaise.
A ne pas rater : le château, le donjon ; dans le bois, la Butte aux Canons, donnant une belle vue sur le château avec sa chapelle et plus largement sur l’Est parisien