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PARC DÉPARTEMENTAL GEORGES VALBON, PLUS CONNU COMME PARC DE LA COURNEUVE (93) : LE PLUS GRAND PARC D’ÎLE-DE-FRANCE
Le parc se situe sur l’ancien lit de la Marne. Celle-ci en se retirant laissa une zone humide et marécageuse ainsi que des sols d’alluvions qui furent exploités par les maraîchers, nombreux dans le secteur jusqu’à un passé récent. La faune et flore aquatiques sont l’un de ses intérêts.
Plus connu sous le nom de Parc de la Courneuve, il a été officiellement rebaptisé parc Georges-Valbon le samedi 9 janvier 2010, en hommage au premier président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis.
commune concernées : La Courneuve, Saint-Denis, Stains, Dugny (Seine-Saint-Denis) et Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise).
surface : 415 ha
gestionnaire : Conseil Général de Seine-Saint-Denis
HISTORIQUE
Des cultures de céréales étaient pratiquées du Moyen Âge au xixe siècle, puis des cultures maraîchères (dès 1820) pour l’approvisionnement de la capitale.
Ces terrains situés dans la partie basse du département, quasiment au niveau de la Seine, étaient très humides et inondables.
Ainsi le site était traversé par plusieurs rivières et rus : le Croult, le Rouillon, la Vieille Mer, la Morée, la Molette et de nombreux petits ruisseaux de drainage complétaient cet ensemble.
L’idée de réaliser une promenade publique sur le site date de 1925 à l’initiative du Conseil général de la Seine qui réserve 800 ha de terrain ; l’idée est relancée en 1934, mais il faut attendre 1954 pour qu’un avant-projet soit réalisé ; le paysagiste Albert Audas imagine un projet similaire à celui du Bois de Boulogne avec de grandes allées pour les voitures…
Une première tranche de 136 ha est réalisée en 1960.
Dans les années 1960, l’ouest de la zone actuelle du parc abritait le bidonville de la Campa, où vivaient dans le plus grand dénuement des centaines de familles, notamment d’origine nord-africaine et espagnole, qui furent relogés plus tard dans les cités HLM du secteur3.
Avec la création du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, le projet change de perspective et sera réservé aux piétons.
Le parc de La Courneuve grandit par tranches successives :
- années 1960 : 136 ha sont aménagés recréant la nature au travers de massifs boisés et de prairies rustiques traversées par de nombreux sentiers.
- années 1970 : de nouveaux paysagistes, Alain Provost et Gilbert Samel, vont créer un monde totalement artificiel composé de vallons, coteaux, lacs, belvédères.
- années 1980 : le public veut être plus près de la nature. Les trois lacs supérieurs sont aménagés de manière à permettre un meilleur équilibre biologique. Un combat est mené contre le projet d’une autoroute A16 qui aurait traversé le parc, finalement abandonné.
LE PARC
Le parc compte de grands espaces verts, sauvages ou aménagés dont sept plans d’eau naturels (l’étang des Brouillards) ou artificiels (le Grand lac de 12 hectares, le Vallon…) et même des cascades de 12 mètres de haut.
La roseraie comprend 45 000 roses de 120 variétés.
On plante chaque année 90 000 bulbes.
La Vallée des fleurs, composée de plantes vivaces, s’étend sur 1,6 hectare.
ÉCOLOGIE & BIODIVERSITÉ
Une partie du parc est classée site Natura 2000.
FAUNE
- poissons Introduits par des promeneurs ou fortuitement par des oiseaux d’eau, le brochet, la perche, le poisson-chat et la perche-soleil sont les prédateurs les plus présents. On y trouve également la carpe miroir, la carpe cuir (visibles dans le Grand Lac et dans le petit lac à côté du Pont Iris), la tanche, le gardon et le goujon, la brème commune, la brème bordelière ainsi que le poisson rouge.
- amphibiens Entre autres, le crapaud calamite, des salamandres et des tritons.
- oiseaux Si certains sont difficiles à observer, ce n’est pas le cas de la pie, qui fréquente les prairies du Parc
Parmi les 140 espèces inventoriées, l’espèce emblématique du parc est le blongios nain, le plus petit des hérons d’Europe. Plusieurs couples nicheurs de cette espèce menacée y sont observés et s’y reproduisent. Autres espèces rares, le martin pêcheur et le pic noir sont régulièrement observées dans le Parc, parce qu’ils y trouvent des habitats favorables à leur alimentation ou leur reproduction. De nombreux oiseaux d’eau migrateurs (fuligule milouin, canard souchet, bruant des roseaux, grèbe castagneux, butor étoilé8, chevalier guignette…) font escale dans le parc. De même, grâce au phénomène de marnage de l’étang des Brouillards et du Vallon, les oiseaux limicoles (gravelots, bécassines…) peuvent s’arrêter et se nourrir dans le parc. Plus communes, poule d’eau, grèbe huppé, le cygne, foulque sont des habitués des lacs, alors que les bois abritent le rouge-gorge, la mésange, le pic vert, le pic épeiche et le hibou moyen-duc. Faucon crécerelle, épervier d’Europe, alouette des champs sont visibles en milieu ouvert.
- mammifères Le parc étant enclavé dans une zone urbanisée, le nombre d’espèces de mammifères reste limité. On peut néanmoins parfois observer le renard roux, qui se reproduit dans le parc, ainsi que de nombreux lapins de garenne, souvent peu farouches.
Parfois, on observe fouines, belettes et hérissons.
L’analyse des déjections des hiboux moyen-duc indiquent la présence de musaraignes musette, campagnols des champs, mulots sylvestres, souris grises dans le parc, ainsi que le lérot d’Europe et le rat des moissons, plus rares dans le département.
Des chauve-souris chassent au-dessus de plans d’eau du parc, malgré l’absence de bâtiments ou de vieux arbres où elles pourraient s’établir.
FLORE
Une riche végétation, horticole (séquoia, cèdre du Liban, gingko biloba, tulipier de Virginie ; rosiers ; tulipes & dahlias…), mais aussi sauvage, dont toute la gamme de plantes aquatiques (de pleine eau, de berge ou de marécage) dont des saules, des aulnes, le rubanier ou l’utriculaire commune, plante carnivore flottant entre 2 eaux.
GESTION ÉCOLOGIQUE
Les pairies ne sont fauchées qu’une fois par an, à la fin de l’été pour respecter le cycle des plantes et de la faune.
25 gardiens à cheval ou à VTT.
CONCLUSION
Parc très apprécié (près de 2 millions de personnes par an),…
La diversité de ses paysages, son relief et l’aménagement harmonieux des espaces naturels et des équipements pour les jeux et le sport en font un parc attractif, à voir absolument et en toutes saisons.
VISITES
Le parc compte 8 chemins de randonnée.
2 parcours autour des lacs, de 1 ou 2 km, comportent des stations illustrées avec une information sur la faune et la flore autour du lac. Le premier parcours mène de la Maison du Parc aux berges du Grand Lac ; le second du Pont Iris aux rivages des lacs supérieurs. Idéal aussi en famille.
Des visites guidées et des animations nature pour découvrir la faune et la flore, des ateliers et des expositions sont proposés toute l’année : renseignements à la Maison du parc (01 43 11 13 00)
ATTENTION : HORAIRES VARIABLES
- du 1er janvier au 28 février : de 7h30 à 18h00
- du 1er mars au 31 mars : de 7h30 à 19h00
- du 1er avril au 30 avril : de 7h30 à 20h30
- du 1er mai au 30 août : de 7h00 à 21h00
- du 1er septembre au 30 septembre : de 7h30 à 20h00
- du 1er octobre au 30 octobre : de 7h30 à 19h00
- du 1er novembre au 31 décembre : de 7h30 à 18h00
A NE PAS RATER
- la Maison du Parc : organise de nombreuses manifestations, expositions et visites thématiques
- le belvédère, situé à 35 mètres au-dessus du Grand Lac, permet de profiter d’une vue panoramique sur le parc
- la végétation autour du Grand Lac et…
- …sur le lac, en faisant du pédalo
ACCÈS
55 bis avenue Waldeck Rochet, 93 120 La Courneuve
RER B La Courneuve Aubervilliers
Bus 249, 250 ou 302
CONTACT
tél. : 01 43 11 13 00
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