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L’ARBORETUM DU BREUIL
C’est en 1867, que l’École Municipale d’Arboriculture de Saint-Mandé fut créée, près de la Porte Dorée, sous l’impulsion du préfet HAUSSMANN. Elle sera transférée, en 1936, au Sud-Est du bois, et baptisée École Du Breuil, du nom de son premier directeur. Depuis 1998, l’Arboretum de l’École Du Breuil est l’un des 4 sites du Jardin Botanique de la Ville de Paris. Plus de 2.000 arbres de 800 essences différentes, encore jeunes, cohabitaient dans l’enceinte de ce musée vivant de l’arbre… avant la tempête, les sécheresses…qui ont donné un peu plus de place aux survivants
À l’entrée, les premiers arbres à fleurs caducs
Les Magnolia sont, d’après les registres fossiles, parmi les premiers arbres à fleurs caducs :
les structures de la fleur (spiralée) et du fruit (polyfollicule) sont estimées comme ce qui se fait de plus archaïque.
Le centre de l’arboretum est dédié aux conifères
Le Séquoia géant de Californie, Sequoiadendron giganteum (CUPRESSACÉES s.l., ex-TAXODIACÉES ) semble avoir perdu 50 % de ses moyens de hauteur en ayant traversé l’Atlantique.
L’arbre faiseur de veuves, Pinus coulteri (PINACÉES) a failli me tuer au début de cet été 2010 : ça s’est joué à 5 secondes d’intervalle que je ne me prenne sur la tête l’une de ses pommes
En s’éloignant on évolue au milieu des chênes (Quercus) vert, tauzin, pédonculé…, du châtaignier (Castanea sativa) et des hêtres (Fagus), qui, ensemble, forment la fascinante famille des FAGACÉES : il semblerait qu’elle renonce en direct à former des fleurs voyantes, pour revenir à une pollinisation anémogame (par le vent) !Près du petit étang situé au point le plus bas, des Saules (Salix) : les animaux savent qu’il faut en manger des feuilles ou les écorcer, pour se faire passer la migraine : on extrayait des saules l’un des composants de l’aspirine – autrement dit de l’acide acétyl-salicylique.Cercidiphyllum japonicum répand en automne, à la chute des feuilles exactement un invraisemblable parfum de caramel, d’où son nom d’arbre au caramel.
Lui fait face un gommier noir, Liquidambar styraciflua, dont les colorations automnales sont toujours en quadrichromie exceptionnelle : vert, jaune, orange et rouge !
Entre eux se dressent des bambous, des quasi-céréales géantes qui jouent aux arbres, sans toutefois s’épuiser comme eux à former du bois. Leur substance riche en silice leur confère la solidité de la fibre de verre !
Diversité des arbres et de leurs adaptations : à la sécheresse, aux lieux engorgés d’eau, à l’ombre que les grands font aux plus petits…
Certains arbres sont adaptés au plein soleil, alors que d’autres ne peuvent vivre qu’à l’ombre protectrice de congénères ; certains détestent les sols trop humides, d’autres poussent carrément les pieds dans l’eau. Finalement, rares sont les passe-partout : à chaque milieu, ses adaptations.
Rendez-vous : à l’entrée de l’Arboretum
Accès : Route de la Pyramide – Bois de Vincennes (Paris 12e)
R.E.R. ligne A : Joinville-le-Pont puis 10 minutes de marche
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