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LE PARC DU CHEMIN DE L’ÎLE À NANTERRE (92000) : LE POINT D’EXCLAMATION DE L’AXE SEINE-ARCHE
Le parc du Chemin de l’île est un nouvel (2006) espace de détente et de loisirs de 14,5 hectares.
La mise en scène du lieu mêle tout à la fois, grands espaces libres, aires de jeux, lieux de promenade.
Accessoirement, aménagé en bord de Seine, à l’extrémité Nord de l’axe allant de l’Arche de la Défense à la Seine, il dépollue l’eau de la Seine… pour la servir aux jardins familiaux situés à son extrémité Nord-Est.
Le chantier a été conduit selon les critères d’exigence de Haute Qualité Environnementale.
Réconcilier ville et nature
L’aménagement de ce lieu, étiré entre des franges disparates, violemment marqué par la présence de routes et de viaducs, de pylônes, de souffleries qui dispersent de l’air vicié, ne peut se résumer à un simple maquillage. Pour l’atelier Acanthe, le futur parc des bords de Seine doit être un lieu de vie, le cœur d’une alliance entre la ville et la nature. Un véritable système biologique et non une verdure récréative. En prenant la nature pour alliée, l’atelier se saisit de ses éléments : l’eau, l’air, la terre… Le parc s’ouvre sur le fleuve et crée un espace de respiration par la présence d’une vaste plaine.
Un parc intégré dans une démarche de développement durable
Le projet vise en outre à développer une nature ordinaire mais variée. Ainsi, aux côtés des zones horticoles ou gazonnées, le parc s’ouvre sur des prairies fleuries, des mares, des arbres isolés, des haies, des petits bois aux rôles écologiques différents. La dimension de développement durable est vraiment partie intégrante du projet : prise en compte de la biodiversité, traitement de l’air, utilisation de l’énergie solaire, traitement et gestion rationnelle de l’eau, gestion de la biomasse grâce à son traitement sur place en cycle fermé, réduction des nuisances sonores. Même orientation pour les berges. Leur valeur écologique sera augmentée par différents aménagements : des graviers pour la ponte des poissons, des vasières pour les insectes et les batraciens. Le dispositif de ce secteur comprend un gabion immergé, la création d’une zone de littoral peu profonde plantée de végétations aquatiques et de substrats variés.
L’exemplarité écologique au service de l’urbanisme
Sur le chantier, le recyclage des matériaux est systématiquement privilégié afin de limiter la production de déchets ainsi que le transport et la circulation des engins de chantier. Les matériaux utilisés ont été choisis pour leur neutralité sur le milieu. L’imperméabilisation des bassins et contre-fossés est assurée à 80 % par l’utilisation de gisements d’argiles présents sur le terrain. Les matériaux de démolition des bâtiments sont concassés sur place et réutilisés pour les fondations des allées. Quant aux arbres et autres végétaux supprimés, ils sont broyés et transformés en mulch qui sera utilisé comme engrais naturel au moment des plantations. L’implantation de jardins filtrants permettra de gérer l’eau de manière rationnelle. Ces jardins purifient naturellement l’eau pompée dans la Seine, qui sert ensuite à l’arrosage du parc et des jardins familiaux, ou retourne épurée dans le fleuve, favorisant ainsi la constitution de frayères (lieu où les poissons fraient).
Quatre bâtiments HQE
locaux administratifs
le pavillon des berges : restauration
le pavillon de la garde équestre : écuries
la maison du parc : expositions/informations/orientation du public
Leur construction atteint 6 objectifs de la HQE : elle se distingue particulièrement par les matériaux employés (bois, métal et couverture en zinc) et par leur modularité.
Biodiversité
Fondé sur la préservation durable des ressources et de l’environnement, ce parc restaure un véritable écosystème dans lequel faune et flore s’enrichissent mutuellement. Situé en face du futur parc, l’île Fleurie, un site protégé, constitue un refuge pour l’avifaune et de nombreux animaux. Ce réservoir naturel a favorisé le maintien d’une biodiversité sur les rives de Nanterre, où subsistent encore des espèces peu courantes de plantes et d’insectes. Ce capital sera préservé et développé par des aménagements de type « génie écologique » qui restaurent des « mini-écosystèmes » : mise en place de frayères et de sols de graviers pour la ponte des poissons, création de vasières pour divers insectes et batraciens, contre-fossé en mare naturelle pour permettre l’installation d’une végétation aquatique, etc.
Parole de paysagiste
Membre de l’équipe de Guillaume GEOFFROY-DECHAUME à l’atelier de paysagistes Acanthe, Ronan GALLAIS est responsable de la maîtrise d’œuvre du parc du Chemin de l’Île.
- Quelles étaient les principales contraintes de ce projet ?
- Elles tenaient pour l’essentiel au passé industriel de ce site : carrières d’exploitation au début du siècle, entreprise de métallurgie, et plus récemment les tracés des autoroutes A 14 et A 86 et celui du RER A s’y sont succédé. Le parc devait fédérer tous ces éléments. À cela, il fallait ajouter la Seine, l’axe historique de La Défense et la présence de la ville, Nanterre.
- Avec l’ouverture sur la Seine et la présence de jardins aquatiques, l’eau semble avoir été un des éléments fondateurs du futur parc…
- L’élément spécifique premier est en effet l’eau. Tirée du fleuve, elle est véhiculée le long d’un canal recouvert d’un caillebotis : les promeneurs pourront la voir et l’entendre s’écouler sous leurs pas. Quant aux jardins aquatiques, ils illustrent les différentes étapes naturelles de sa filtration et de sa dépollution par les plantes.
- Ce parc s’inscrit dans une logique de développement durable. Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour les futurs promeneurs ?
- Le visiteur est acteur. Il lui est donné l’occasion de reprendre possession de son milieu, et notamment de son fleuve. Ce parc est conçu en bonne intelligence avec son environnement, a contrario des milieux urbains anonymes, constitués en totale ignorance des espaces, des reliefs, de la flore ou de la faune locales. Le développement durable équivaut à l’instauration d’un espace viable à long terme. Dans cette logique, les énergies renouvelables auront toute leur place : l’énergie solaire alimentera la maison du parc et la guinguette, l’eau de l’arrosage sera pompée grâce à l’énergie éolienne, et enfin, tous les déchets du parc seront traités dans notre zone technique et les composts végétaux seront réutilisés pour enrichir les sols.
A ne pas rater
le mobilier :
les circulations :
la statuaire, digne de l’axe historique, commencé au Jardin des Tuileries !
Accès
RER A : Nanterre Ville et 10 min de marche
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Bonjour
Je suis membre de l’association les petits freres des pauvres , je souhaiterais avoir les coordonnées du restaurant pour organiser une guinguette pour les personnes agés
Cordialement
Nghiem Xuan Dam